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CAPOTE1, subst. fém.

CAPOTE1, subst. fém.
A.− MODES et HABILL.
1. Vieux
a) Mante à capuchon tombant jusqu'aux pieds, portée autrefois par les femmes.
b) Chapeau de femme, garni de rubans, à brides et à coulisse. Elle avait une jolie capote doublée de rose qui encadrait parfaitement sa figure, en dissimulait les contours, et la ravivait (Balzac, Le Colonel Chabert,1835, p. 101):
1. Comme elle était jolie avec sa petite mine fraîche traversée par le reflet papillotant de l'eau, sous sa grande capote de paille, emboîtant la tête de toute part. Une capote comme on n'en voit plus guère. Moselly, Terres lorraines,1907, p. 176.
2. P. ext., usuel. Manteau militaire, ample et lourd :
2. Des soldats du dehors confluent au pied des murailles; les soldats du dedans se tiennent renfermés. L'air retentit des imprécations des désespérés forclos, vêtus de sales lévites de cosaques, de capotes rapetassées, de manteaux et d'uniformes en loques,... Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 454.
3. Je ne sais qui fit cadeau à maman d'une pièce de drap d'officier bleu horizon; une couturière y tailla pour ma sœur et moi des manteaux qui copiaient exactement les capotes militaires. S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 30.
B.− Arg. Capote anglaise ou, absol., capote. Préservatif masculin (cf. E. et J. de Goncourt, Journal, 1887, p. 711).
Prononc. et Orth. : [kapɔt]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. V. capote2.

CAPOTE2, subst. fém.

CAPOTE2, subst. fém.
Couverture amovible d'une voiture (dite décapotable*). Abaisser, rabattre, replier, relever la capote. Une vieille berline de voyage, à deux chevaux, la capote abaissée, attendait sur la place (A. France, Les Dieux ont soif,1912, p. 122):
1. Le cabriolet choisi par Guillaume était une voiture à deux places, couverte d'une capote de cuir qui se baissait à volonté. Zola, Madeleine Férat,1868, p. 177.
P. ext., techn. Dispositif de protection placé au-dessus d'une cheminée :
2. La capote [est une] feuille de tôle convexe supportée par des tringles en fer [pour s'opposer] à l'entrée du vent et de la pluie dans un tuyau. E. Robinot, Vérification, métré et pratique des travaux du bâtiment,t. 5, 1928, p. 90.
Prononc. et Orth. : [kapɔt]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1688 « grand manteau à capuchon » (G. Miège, The Great French dictionary); b) 1832 milit. « sorte de redingote à l'usage des soldats » (Raymond); 2. 1820 habill. « chapeau de femme » (Observateur des modes, 15 avril, VI, 23 ds IGLF Techn.); 3. 1839 « couverture mobile de certains véhicules » (Balzac, Béatrix : ici en parlant de calèches); 4. 1878 capote anglaise (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, p. 68). Forme fém. de capot1*.
STAT. − Capote1 et 2. Fréq. abs. littér. : 530. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 254, b) 968; xxes. : a) 1 187, b) 799.
BBG. − Quem. 2es. t. 4 1972, p. 44. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 199, 379.

CAPOTER1, verbe intrans.

CAPOTER1, verbe intrans.
[En parlant d'un véhicule ou d'une embarcation] Se retourner sens dessus dessous (cf. capote2); chavirer (cf. capot2) de manière que le capot soit en dessous :
1. L'avion venait de sauter par-dessus, comme un cheval. Il commençait à tourner autour du champ. En bas, pas un morceau de glace ne sonnait dans un verre; tous guettaient des cris. − Le capotage, reprit Scali. Sûrement il n'a plus de pneus... Il agitait ses bras courts, comme s'il eût voulu aider l'avion. Celui-ci toucha terre, s'infléchit, accrocha l'extrémité d'un plan et cela sans capoter. Malraux, L'Espoir,1937, p. 478.
P. métaph. :
2. ... son intervention [du député Gardas] avait fait capoter l'actuelle équipe au pouvoir. P. Vialar, La Chasse aux hommes,La Bête de chasse, 1952, p. 181.
Prononc. et Orth. : [kapɔte], (je) capote [kapɔt]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1792 mar. « chavirer. » (Ch. Romme, Dict. de la mar. françoise cité par Arveiller ds Fr. mod., t. 25, p. 308); 2. a) 1907 automob. (Nouv. Lar. ill. Suppl.); b) 1931 aviat. (Gide, Journal, p. 1041). Dér. de capot ds l'expr. faire capot (capot2*); dés. -er. Fréq. abs. littér. : 11.
DÉR.
Capotage, subst. masc.Accident par lequel un véhicule culbute et se retourne sens dessus dessous pour se retrouver sur la capote. Les deux cent vingt kilomètres de route sont d'une affreuse monotonie; n'étaient deux accidents rencontrés, l'un ayant causé quatre morts, l'avant-veille; l'autre, venant de se produire : simple capotage; nous assistons à l'extraction de deux dames pas trop endommagées, mais pantelantes, de dessous l'auto retournée (Gide, Carnets d'Égypte,1939, p. 1049). [kapɔta:ʒ] 1resattest. 1907 automob. (Nouv. Lar. ill. Suppl.), 1928 aviat. (Lar. 20e); de capoter1, suff. -age*.
BBG. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 336.

CAPOTER2, verbe trans.

CAPOTER2, verbe trans.
Munir un véhicule d'une capote (cf. capote2).
[Employé principalement au part. passé adj., en parlant d'un véhicule] Capoté. Qui est muni d'une capote :
Toutes ces marchandises arrivaient dans de hautes voitures attelées de mules, et fortement capotées, ... Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 110.
P. métaph. [Surtout en parlant des yeux] Avec ses yeux capotés (Huysmans, En ménage, 1881, p. 32); les paupières capotées (J. Lorrain, Monsieur de Phocas,1901, p. 169).
Rem. Attesté ds Littré, Guérin 1892, Lar. 20e, Lar. encyclop. et Quillet 1965.
Prononc. : [kapɔte], (je) capote [kapɔt]. Étymol. et Hist. 1877 « garnir d'une capote » (Littré Add.). Dér. de capote1*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1.
DÉR.
Capotage, subst. masc.Action de monter ou disposer, en la pliant ou en la dépliant, la capote d'une voiture; la capote ainsi disposée. Deux coureurs destinés à lui venir en aide [au cocher], postés debout sur le marchepied de derrière de la voiture, dont le capotage relevé forme une espèce de lucarne, l'œil constamment fixé sur les chevaux, se jettent à leur tête au moindre incident (Journal officiel,31 août 1875, p. 7405, 2ecol. ds Littré Suppl. 1877). [kapɔta:ʒ]. 1reattest. 1875 id.; de capoter2, suff. -age*.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·