CAMPO(-)SANTO,(CAMPO SANTO, CAMPO-SANTO) subst. masc.
Cimetière italien. Spéc. Nécropole réservée à de hauts personnages. Sur la mer opposée, Pise bâtit dans son campo santo la nécropole de l'Italie (Quinet, Allemagne et Italie,1836, p. 220).Je crois que Giotto vivait à la fin du XIVesiècle, que le campo santo [de Pise] est à peu près du même temps, mais je ne sais ce que Giotto a fait au campo santo, que j'ai du reste mal vu, ni s'il y a même travaillé. J'y ai passé deux heures. Il faudrait deux semaines, et je n'ai considéré que la grande fresque d'Orcagna (Flaubert, Correspondance,1853, p. 297).Rem. Attesté ds les dict. gén. à partir de Lar. 19e.
Orth. Écrit sans trait d'union ds
Lar. encyclop. qui admet également la graph. en un seul mot :
camposanto. Cette graph. est donnée ds
Rob. Suppl. 1970. En ce qui concerne le plur.
Lar. 19efait la rem. suiv. : ,,Les Italiens disent
campo-santo au singulier et
campi-santi au pluriel. Chez nous, quelques écrivains se conforment à cette double orthographe; d'autres écrivent
campo-santo invariable``;
cf. aussi
É. Faure,
L'Esprit des formes, 1927, p. 271. Pour ces 2 possibilités d'écrire le plur.
cf. aussi
Guérin 1892,
Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. Quillet 1965 propose au plur. :
des campi-santi ou
campos-santos. Étymol. et Hist. 1830 fig. (
Balzac,
Souvenirs d'un paria ds
Œuvres diverses, éd. par Bouteron et Longnon, Paris, t. 1, p. 225). Ital.
camposanto (campo santo) littéralement « champ consacré » d'où « cimetière », attesté dep. le
xives.
(DEI); le
Campo Santo de Pise fut construit au
xiiies.
Bbg. Quem. 2
es. t. 2 1971, p. 12.