A.− BOT. Enveloppe extérieure, comparée à un vase en forme de calice, constituée par les sépales, généralement de couleur verte, qui recouvre la partie inférieure de la corolle d'une fleur et en protège les organes sexuels. Calice embaumé, épanoui; calice gamosépale (calice dont les sépales sont soudés) : 5. Son calice [du lin moyen] se compose de cinq folioles ovales et sa corolle de cinq pétales, de cinq étamines, et d'un ovaire surmonté de cinq styles où choit la semence.
Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 245.
SYNT. Calice commun. ,,Celui qui appartient à plusieurs fleurs`` (Bouillet 1859). [Aspect] Calice monophylle. ,,Celui qui est d'une seule pièce`` (Nysten 1814). Calice quinquéfide. Calice fendu en cinq lobes ,,distincts à peu près dans la moitié de leur hauteur`` (Baillon t. 1 1876). Calice turbiné ou conique. Calice dont la base est renflée en forme de cône renversé (cf. Nodier, La Fée aux miettes, 1831, p. 184). [Durée] Calice caduc. ,,Celui qui tombe à l'instant où la fleur s'ouvre`` (J.-J. Baudrillart, Nouveau manuel forestier, trad. de Burgsdorf, 1808, p. 56). Calice persistant. ,,Celui qui persiste jusqu'à la maturité du fruit`` (J.-J. Baudrillart, Nouveau manuel forestier trad. de Burgsdorf, 1808, p. 56). Calice tombant. ,,Celui qui tombe avant la maturité du fruit`` (J.-J. Baudrillart, Nouveau manuel forestier trad. de Burgsdorf, 1808, p. 56).
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P. ext., abusivement. Corolle. La cloche parfumée du calice (P. Bourget, Essais de psychol. contemp.,1883, p. 237).[En parlant d'un objet] Lustre aux calices fins en verre de Venise (Rodenbach, Le Règne du silence,1891, p. 21).Feux couplés des yeux, calices jumeaux, renversés, des narines (Colette, La Naissance du jour,1928, p. 13):6. Au temps où il suivait la brigade Garland, près de la Tugela, il avait rencontré de ces fleurs carnivores qui se nourrissent des insectes tombés dans leur calice.
J. et J. Tharaud, Dingley, l'illustre écrivain,1906, p. 155.
− En calice. En forme de calice ou de corolle. Chapiteaux en calice de lotus (T. Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 240).Bouches en calice (J. de La Varende, Nez-de-Cuir, gentilhomme d'amour,1936, p. 33).Creuser, évaser (qqc.) en calice, s'ouvrir en calice (+ nom de plante) (cf. Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, p. 204).
B.− [P. anal. de forme, de fonction] 1. ARCHIT. ,,Ensemble des fleurs sculptées dans les chapiteaux corinthiens. On ajoute habituellement l'adjectif : le calice corinthien`` (Noël 1968). Les Égyptiens, qui avaient imité sur le calice de leurs colonnes la végétation du lotus ou du palmier (Ch. Blanc, Gramm. des arts du dessin,1876, p. 182).
2. ZOOL. ,,Capsule qui contient l'ovule dans l'ovaire de la poule`` (Littré); tube corné ou chitineux s'épanouissant, chez les cœlentérés, autour de chaque polype, dans les colonies d'hydroïdes; enveloppe des coralliaires (classe de cœlentérés) formée par la réunion de plusieurs tubes protecteurs des polypes (d'apr. Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.). Rem. 1. Pour le sens en anat., cf. entonnoir. 2. On relève ds les dict. le terme calicin « qui est de la nature du calice » (attesté dep. Mozin 1826 mais prob. ant.), lui-même à l'origine du dér. calicinal, ale, aux, adj. (cf. Boiste 1803; suff. -al*) « qui se rapporte au calice, qui lui appartient, qui en tient lieu ». a) Bot. Feuilles calicinales (Voyage de La Pérouse, t. 4, 1797, p. 267) − on rencontre parfois, avec le même sens, l'adj. calical, ale, aux − b) Zool. Ce polypier offre des centres calicinaux distincts (Milne-Edwards ds Lar. 19e).