BRÉGER, verbe trans.

BRÉGER, verbe trans.
Région. [Le compl. d'obj. désigne le plus souvent un inanimé] Broyer, casser, abîmer :
Tout d'un coup, cet enragé passe avec une brutalité de cyclone, emportant sa danseuse comme un paquet [...] T'aurais pu ben bréger ma robe! Reviens m'inviter... Colette, Claudine à l'école,1900, p. 314.
Rare et fam. [Le compl. désigne une pers.] Vous me brégez inutilement, vous me fatiguez affreusement (Colette, Claudine en ménage,1902, p. 9).
Se bréger la cervelle. C'est vraiment la peine qu'on se brège la cervelle pour recevoir des compliments comme ça! (Colette, Claudine à l'école,1900, p. 241).
Orth. − Conjug. cf. abréger.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1900, supra. Terme dial. de la région dont Colette était originaire (département de l'Yonne) représentant une var. de brayer, forme dial. du fr. broyer* (FEW t. 15, 1, p. 265b) relevé sous la forme braiger en 1878 dans la région d'Avallon (E. de Chambure, Gloss. du Morvan, Paris et Autun, 1878, p. 118, v. aussi s.v. brayer).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·