BRASSEMENT, subst. masc.
Vx. Action de brasser la bière. Synon. brassage1*.Rem. Attesté dans Littré, Guérin 1892 et Nouv. Lar. ill.
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P. métaph. : ... j'étais emporté dans l'évaporation du temps, le mouvement de la vie qui poursuivra à travers l'interminable futur, après m'avoir rejeté, son vain brassement de chairs tendres.
Chardonne, Le Ciel dans la fenêtre,1959, p. 80.
− Au fig., vieilli. [En parlant de peuples] Action de fusionner, d'amalgamer (cf. brassage1B). Le grand brassement des invasions barbares et la diffusion pénétrante des raids scandinaves (Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 186).
PRONONC. − Seule transcr. dans Littré : bra-se-man.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1224 bracement « préparation. » (G. de Coinci, Les Mir. de Nostre-Dame, éd. V. F. Koenig, t. 3, p. 164, 379-380); à rapprocher de brassin au sens 1; 2. 1385 « action de brasser la bière » (Archives admin. de la ville de Reims, III, 650 dans Gdf. Compl.), attest. isolée dans ce sens; repris par Littré, Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e; 3. 1843 « mélange, fusion » (M. Chevalier, Essais de pol. industr., éd. Ch. Gosselin, p. 322 : le brassement des nations et des races). Dans ces 2 derniers sens, brassement a été remplacé par brassage*.
Dér. de brasser1*; suff. -ment1*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Lew. 1960, p. 54.