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BRASSAGE1, subst. masc.

BRASSAGE1, subst. masc.
A.− Action de brasser la bière (cf. brasser1A).
B.− P. anal. Action de remuer, de mélanger. Brassage de l'air. Le brassage de la masse alimentaire (E. Garcin, Guide vétér.,1944, p. 55):
1. ... j'ai vu les nuages se former et se dissoudre d'instant en instant, par la rencontre et le brassage des volutes d'air chaud et d'air froid. Alain, Propos,1928, p. 790.
P. métaph. :
2. Il faut fixer votre attention sur les objets que voient vos yeux, ... afin de mettre un terme à ce remuement intérieur, à ce dangereux brassage et remâchage de souvenirs; ... M. Butor, La Modification,1957, p. 130.
Fig. Brassage des hommes, des langues, des peuples. Synon. fusion.Un brassage des races et des nations (Sartre, L'Existentialisme est un humanisme,1946, p. 111):
3. À l'importance de l'élément slave et à la transhumance des troupeaux et de leurs pasteurs, a correspondu un certain brassage des langues et des cultures. Arts et litt. dans la société contemp., t. 2, 1936, p. 5204.
C.− Emplois spéc.
1. AGRIC. Action de retourner le sol afin de l'aérer et de l'exposer à la pluie et au gel. Brassage du sol.
2. AUTOM. Mélange de l'air et de l'essence dans les moteurs à explosion. Brassage des gaz.
3. NUMISM. Action de remuer le métal en fusion, dans la fonte des monnaies.
Rem. Attesté dans la glupart des dict. généraux.
Vx. Droit de brassage, et p. ell., brassage. Droit payé pour la transformation des lingots en pièces de monnaie.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux.
4. TANN. Action de remuer les cuirs dans l'eau chaude et le tan afin de les rougir.
5. TECHNOL. [Fabrication des métaux, du papier, du verre...] Brassage des métaux.
PRONONC. : [bʀasa:ʒ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1324 « action de mélanger des métaux » (Archives nat. JJ 62, fo140 ro, Ordonnances, XI, 97, ibid.); 2. 1331 « action de brasser de la bière » (Comptes d'Odart de Laigny, Arch. nat., KK 3a, fo113 rodans Gdf. Compl.); 3. 1921 géogr. hum. « mélange, fusion » (Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum., p. 273 dans IGLF). Dér. de brasser1*; suff. -age*. Au sens 2 : lat. médiév. braçagium (1260, Registre Olim du Parlement de Paris dans Du Cange s.v.), brazeagium (1311, Charte de l'Empereur Henri VII, Italie, Ibid.).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 24.

BRASSAGE2, subst. masc.

BRASSAGE2, subst. masc.
MAR. Action de brasser une vergue (cf. brasser2A). Un simple coup de barre, un brassage des vergues, les écoutes filées et Colomb passait de l'Enfer au Paradis (J.-B. Charcot, Christophe Colomb vu par un marin,1928, p. 284).
Prononc. et Orth. : [bʀasa:ʒ]. Dernière transcr. de la forme brasseyage dans DG : brà-sèyàj' (à comparer avec Land. 1834 et Littré qui notent [e] fermé à la 2esyll.). Ac. Compl. 1842 enregistre brasseyage, action de brasser (cf. aussi Guérin 1892 qui, s.v. brasseyage, renvoie à brasser et DG qui renvoie à brassage2). Besch. 1845 écrit brasséyage (cf. aussi Littré qui, s.v. brasséyage, renvoie à brassage2). Étymol. et Hist. I. 1771 mar. brasseyage (Trév.); 1783 (Encyclop. méthod. de la mar. : Brasseyage. C'est l'effet d'être brassé pour la route du plus près). II. 1867 brassage (Lar. 19e). I dér. de brasseyer (brasser2*); II de brasser2*; suff. -age*.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·