BRANQUIGNOL(LE),(BRANQUIGNOL, BRANQUIGNOLLE) adj. et subst. masc.
Pop. Imbécile, idiot, fou. Le dernier des branquignolles (Marcus, 15 fables célèbres [racontées en arg. par Marcus],1947, p. 5);ce vieux branquignol (R. Martin du Gard, Un Taciturne,1932, p. 1254).(Adj.). Le caïd fait du foin, devenant branquignolle (Marcus, 15 fables célèbres [racontées en arg. par Marcus],1947, p. 6).Orth. Rob. Suppl. 1970 est le seul dict. à enregistrer le mot et il l'écrit
branquignol. Pour les autres graph. :
braquignol (
cf. A. Dauzat,
L'Arg. de la guerre, 1918, p. 248),
branquignole (
cf. J. Lacassagne,
L'Arg. du «
milieu », 1948, p. 203).
Étymol. et Hist. 1. 1900 subst. « sot, niais » (
Nouguier,
Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle, p. 47 :
Branquignol s. m. = Branque = imbécile, niais, sot); 1935 adj. « niais » (ds
Esn.);
2. 1914 arg. milit. « brancardier »
(Ibid.); aussi
braquignol [1914-18] (
Dauzat,
L'Arg. de la guerre, p. 248). 1 dér. arg. de
branque*, avec finale arg.
-ignol(e). Cf. croquignol, tartignol; v. aussi
P. Guiraud,
L'Arg., Paris, 1958, pp. 93-94, où
branquignol est expliqué comme un croisement de
branque* et de
guignol*; 2 emploi de 1 par calembour, d'apr.
brancard.BBG. − Duch. 1967, § 38.