A.− [En parlant d'une pers., de l'expression hum.; ou d'un animal] Caractère ou qualité consistant à être bon, doux et indulgent. Se fondre d'amour et de bénignité; un sourire de bénignité pateline (Flaubert, Madame Bovary,t. 2,1857, p. 84);être la bénignité personnifiée. Synon. amabilité, bienveillance, bonté. Anton. malignité, rudesse, malice, méchanceté :1. Oui, sous la froideur anglaise et si distinguée de l'homme correct, perçait la bénignité, le bon vouloir, la tolérance.
P.-J. Toulet, Les Demoiselles de la montagne,1920, p. 143.
2. ... les animaux ont pris une bénignité spéciale de ne plus être menés à coups de colère, de jurons et de sabots.
J. de La Varende, La Normandie en fleurs,1950, p. 114.
B.− En partic. [En parlant des relations d'un supérieur avec un inférieur, d'un maître avec un disciple] Accueillir, recevoir, relever, traiter qqn avec bénignité; parler avec bénignité : 3. Avec quelle bénignité Jésus-Christ lui-même ne parle-t-il pas aux femmes dans l'Évangile.
Chateaubriand, Génie du Christianisme,1803, p. 363.
Rem. Attesté dans les dict. gén. à partir de Ac. 1798.