1. Interj. [En parlant à un enfant, à un chien, à un cheval, etc.] Dialectalisme utilisé pour calmer son ardeur. Synon. tout beau (Ac. Compl. 1842) :3. ... les assistants crient, excitent et calment l'attelage humain. « Bellement, bellement, enfant! Là, là, courage! Prenez garde! patience! ... »
G. Sand, La Mare au diable,1846, p. 214.
4. Il existe pour parler aux chiens, un langage (...) qui (...) n'a guère varié depuis les Valois (...) « Va outre (...) va outre... » « Aoh! bellement, compagnon. »
P. Vialar, La Chasse aux hommes,Le Rendez-vous, 1952, p. 256.
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Bel et bien : 5. [Le Géôlier] − ... J'ai reçu de l'argent pour faciliter votre évasion (...) Si j'étais soupçonné de la moindre chose, je serais fusillé tout bellement.
Balzac, La Muse du département,1844, p. 121.
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Tout bonnement, tout simplement : 6. [Jeannette à François :] ... Vous aimez Madeleine Blanchet, non pas tout bonnement comme une mère, mais bien bellement comme une femme qui a de la jeunesse et de l'agrément, et dont vous souhaiteriez d'être le mari.
G. Sand, François le Champi,1850, p. 185.
7. Tant que vous êtes en vie, votre cas est douteux, vous n'avez droit qu'à leur scepticisme (...) Pour cesser d'être douteux, il faut cesser d'être, tout bellement.
Camus, La Chute,1956, p. 1511.
2. Beaucoup : 8. Le baron en personne, et jusqu'à Gisette, étaient dupés bellement en l'occurrence (...) ils se forgeaient (...) un Chugnard qui n'était point du tout le véritable.
J. Richepin, Flamboche,1895, p. 75.
9. ... il [Rroû] a découvert l'autre chemin, (...) mais ce chemin s'est révélé très vite plus bellement divers, plus capiteux que la plate route habituelle (...).
Genevois, Rroû,1930, p. 30.
SYNT. Une symphonie bellement classique; une science bellement abstraite.