A.− Arg. Machine ou outil, spécifiés selon la profession ou l'intérêt de l'utilisateur : 1. Outre la raison que toute machine est bécane, Raboteuse (1870), Bicyclette (1889), Chaudière de bateau (1895), Batteuse (1906), la Guillotine l'est éminemment, car, en 1829-1847, on l'appelle la machine, la mécanique (...), et, en 1879, bourreau et aides-bourreaux se qualifient mécaniciens.
G. Esnault, L'Arg. actuel des malfaiteurs,Un glossaire de Fresnes (Fr. mod. t. 15, 1947, p. 102).
Rem. Autres spécialisations : ,,Mitrailleuse`` (A. Dauzat, L'Arg. de la guerre, 1918, p. 244; Esn. Poilu 1919, p. 71); ,,Tondeuse mécanique`` (Ibid., p. 72); ,,Machine à imprimer`` (G. et H. Coston, L'A.B.C. du journ., 1952, p. 191); ,,machine à écrire``, ,,perforeuse employée par les ouvriers de la SNCF pour percer les rails`` (Sandry-Carr. 1963).
−
Vx. Vieille machine; locomotive en mauvais état : 2. M. Perreau, agent de surveillance : le jour de l'événement, j'étais dans la salle d'attente des voyageurs à Versailles. J'ai entendu le mécanicien Dupin dire à son camarade Duriez que le Mathieu-Murray était une bécane (mauvaise machine) qui allait mal et le forcerait à quitter l'administration. « Je voudrais, disait-il, voir cette bécane rester dans l'atelier, et qu'on ne l'en fît jamais sortir. »
Annuaire hist. universel pour 1842, Paris, 1843, appendice, p. 381 dans J. Grellier, Du nouveau sur « bécane » (Fr. mod. t. 15, 1947, p. 122).
B.− Usuel, fam. Bicyclette : 3. J'irai en bicyclette à Châteauroux (112 kil.). Puis de Châteauroux à Vierzon en chemin de fer, et de Vierzon chez toi en bécane.
J. Rivière, Correspondance[avec Alain-Fournier], 1907, p. 244.