1. Pièce de lingerie portée par les bébés pour recevoir leur bave. Synon. plus mod. bavoir.Serviette à cordons, portée par les enfants pendant les repas : 1. ... le petit ne manquait de rien. On n'en aurait pas trouvé dans tout le quartier un seul mieux gavé, mieux bichonné et mieux léché que lui. Elle lui met une bavette blanche tous les jours que Dieu fait, ...
A. France, Le Crime de Sylvestre Bonnard,1881, p. 292.
2. Partie du tablier (d'une salopette) couvrant la poitrine, synon. vieilli baverette;en partic., plastron de cuir du boyaudier (Littré): 2. Sûzel était justement en train de battre le beurre dans la cuisine, le tablier blanc à bavette serré à la taille, agrafé sur la nuque, et remontant du bas de sa petite jupe de laine bleue à son joli menton rose.
Erckmann-Chatrian, L'Ami Fritz,1864, p. 57.
SYNT. Bavette brodée (Rob.), bavette en piqué, de toile cirée (Lar. 19e), tablier à bavette (G. Mathiot, Comment enseigner l'éduc. ménagère, 1957, p. 85); porter la bavette, être à la bavette (Ac. 1798-1932); mettre une bavette à un enfant (Ac. 1835-1932).
Rem. La lang. mod. hésite dans l'appellation du bavoir pièce de lingerie destinée à recevoir la bave, et bavette serviette à cordons. Bavoir a souvent le dernier sens (cf., p. ex. Catal. des 3 Suisses, été 1972).