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BASTE2, subst. masc.

BASTE2, subst. masc.
JEUX. ,,As de trèfle, à certains jeux de cartes, comme l'hombre et le quadrille`` (Lar. 19e). Le baste est le troisième des matadors (Ac.1798-1878).
[P. anal. avec la forme du trèfle] Masse, ,,gros marteau (...) outil de plombier (...) qui est un outil de percussion`` (Lar. encyclop., s.v. masse).
Prononc. : [bast]. Étymol. et Hist. 1680 jeux (Rich.). Empr. à l'esp. basto « as au jeu de cartes appelé bastos », attesté dep. le xves. (d'apr. Al.), prob. formation régr. à partir de bastón « bâton » qui avait aussi ce sens en raison de la forme du motif représenté sur cette carte (v. Cor. s.v., et bâton*). L'hyp. de Brüch (Z. fr. Spr. Lit., t. 49, pp. 299-300) selon laquelle l'esp. basto « as » est empr. au cat. bastós « id. » est à rejeter; c'est au contraire le cat. qui a empr. ce mot à l'esp. (v. Cor., loc. cit. et Alc.-Moll, s.v. basto). V. aussi Boulan, p. 63; Schmidt, p. 62; Rupp., p. 182.
BBG. − Boulan 1934, p. 63, 90. − Brüch (J.), Bemerkungen zum französischen etymologischen Wörterbuch E. Gamillschegs. Z. fr. Spr. Lit. 1927, t. 49, pp. 299-300.

BASTE3, subst. fém.

BASTE3, subst. fém.
Sorte de récipient.
A.− ,,Panier qui s'attache au bât d'une bête de somme`` (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845).
B.− Récipient de bois servant à transporter la vendange :
La voiture roulait dans cette campagne grillée mais où les premières brumes s'élevaient des prairies. On commençait d'ouvrir les cuviers pour les aérer. Les bastes toutes violacées encore des anciennes vendanges s'entassaient au seuil des cuisines. Mauriac, Les Chemins de la mer,1939, p. 123.
C.− ,,Cylindre cerclé qui sert de vase pour conserver du lait`` (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845).
Prononc. : [bast].
Étymol. ET HIST. − Ca 1220 baste « sorte de panier qu'on attache au bât » (B. de Bar-sur-Aube, G. de Vienne, 166a, éd. I. Bekker dans T.-L. : Des seles furent tuit doré li arçon, A flors a baste pointuré environ). Subst. fém. formé à partir de l'a. fr. bast (bât*).

BASTER, verbe intrans.

BASTER, verbe intrans.
A.− Vx. Suffire; donner satisfaction (Ac. 1798-1878, Lar-19e, Lar. 20e).
Rem. 1. ,,Vx`` dès Ac. 1798; ,,inus``. dans Quillet 1965. 2. Besch. 1845 donne également le sens ,,badiner, niaiser`` (?).
B.− Région. Céder. ,,Plusieurs fois, je fus sur le point de capituler; ma tête de mule refusa pourtant de baster devant ces filles que je méprisais`` (R. Molliex, Chantevin,Vulliens [Vaud]1972, p. 129).
Prononc. − Dernière transcr. dans DG : bas'-té.
Étymol. ET HIST. A.− Av. 1270 baster « suffire, être suffisant » (Liv. de J. d'Ibelin, ch. LXIX, Beugnot dans Gdf. : Se il le peut prover par deux leaus garens de la lei de Rome, bien baste); 1495 bastant part. prés. adj. « suffisant » (Jehan de Paris, SATF, 46, 25 d'apr. M. Roques dans Vox rom., t. 6, p. 162). B.− 1608 (Vd Corseaux : S'il persévère et ne veut baster devra estre citté au Consistoire pour recevoir sa réprimande [Pierrehumbert, p. 43]). Empr. à l'ital. bastare (Kohlm., p. 32; Tracc., p. 113; Sar. p. 55; Wind, p. 171; Brunot t. 2, p. 209) attesté au sens de « suffire » dep. le xiiies. (B. Latini [ca 1220-ca 1294].) Sens B de « suffire », puis « s'arrêter (de résister) ».
BBG. − Sar. 1920, p. 55.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·