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P. ext., cour. Petite barbe que l'on laisse pousser à l'extrémité du menton : 1. Frédéric se trouvait auprès d'un jeune homme blond, à figure avenante, et portant moustache et barbiche comme un raffiné du temps de Louis XIII.
Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 1, 1869, p. 35.
2. Le prêtre lui trouva un rire de diable, avec sa barbiche pointue et ses yeux troués de biais.
Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1269.
3. J'ai interrogé le père Pitois sur cette glorieuse époque, sur le discours du président en 1896. Il a tiré sa barbiche deux ou trois fois, comme pour faire descendre les souvenirs...
Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans,1934, p. 96.
SYNT. a) Barbiche blanche, blonde, poivre et sel, roussâtre; barbiche romantique. b) Épointer sa barbiche, se frotter la barbiche; sourire dans sa barbiche.
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P. méton., fam. Personne portant barbiche : 4. Eh! la Barbiche, ajouta-t-elle, en faisant signe à Lazare, qu'elle voulait désigner...
Murger, Scènes de la vie de jeunesse,1851, p. 201.
5. Il paraît que cette même barbiche rouge s'est retrouvée plus tard avec la même fonction dans une autre émeute, l'affaire Quénisset.
Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 282.
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Au fig. : 6. ... nous avons [en juin 1940] bousculé de vénérables barbiches, arraché le vote réticent de sénateurs tremblants et de députés hargneux. Et un mandat (...) a été confié au maréchal Pétain. (M. Déat).
L'Œuvre,4 févr. 1941.