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BACCARA(T)1,(BACCARA, BACCARAT) subst. masc.

BACCARA(T)1,(BACCARA, BACCARAT) subst. masc.
A.− Jeu de cartes qui se joue entre un banquier et un certain nombre de joueurs appelés pontes, et dans lequel les points de 10, 20, 30 sont nommés baccara :
1. Atteignant le but d'une ambition que vous avez longtemps caressée, vous tiendrez une table d'hôte à Belleville ou aux Batignolles, et vous serez courtisée par de vieux militaires et des céladons à la réforme, qui viendront faire chez vous des lansquenets et des baccarats clandestins? Murger, Scènes de la vie de Bohème,1851, p. 249.
2. Octave Sarrasin paraissait un jeune dieu au milieu de ces bimanes. On citait ses mots, on copiait ses cravates, on acceptait ses jugements comme articles de foi. Et lui, enivré de cet encens, ne s'apercevait pas qu'il perdait régulièrement tout son argent au baccarat et aux courses. Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 170.
Baccara en chemin de fer ou, p. ell., chemin de fer. Variété de baccara qui se joue avec six jeux de 52 cartes.
B.− Arg. Faillite, échec.
Avoir baccara. Être perdant. Être en plein baccara. Être dans une misère noire :
3. J'suis en plein baccara. Tiens, j'ai juste trois thunes. − (...) Tu dis qu't'as trois thunes et t'a[s] p't'-êt' cinquante pinces. A. Simonin, J. Bazin, Voilà taxi!1935, p. 63.
4. Une gonzesse qui me fait la malle, les condés qui me rallègent aux miches, je suis en plein baccara! A. Simonin, Le Petit Simonin illustré,1957, p. 34.
,,Rester sans réaction, soit par la faute d'un abus de boisson ou par des ennuis sérieux ayant atteint le moral. Depuis la mort de sa nana, il [Bébert le Pâle] était en plein baccara`` (Le Breton 1960).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bakaʀa]. 2. Forme graph. − Ac. 1932, Rob., Quillet 1965 et Dub. écrivent baccara (cf. aussi Littré, DG et Pt Lar. 1906). Lar. encyclop. admet baccara ou baccarat (cf. aussi Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Guérin 1892 et Lar. 20e).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1851, supra ex. 1; 1935 arg. « faillite » (A. Simonin, J. Bazin, Voilà taxi!, p. 63). Mot prob. empr. au prov. bacarra « jeu de cartes (originaire du midi de la France) » (Mistral); bien que la plupart des dict. attribuent l'introd. de ce jeu en France à la période des guerres d'Italie, le mot. fr. est seulement attesté au xixes. et l'hyp. d'un empr. à l'ital. semble peu probable, l'ital. étant attesté postérieurement au fr. (Panzini [1863-1939], III, 31 ds Batt.); orig. inconnue.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 27.
BBG. − Alleau 1964. − Bach.-Dez. 1882. − Bouillet 1859. − Bruant 1901. − Esn. 1966. − France 1907 (s.v. bac). − Larch. 1880 (s.v. bac). − Le Breton 1960. − Sandry-Carr. Jeux 1963. − Sandry-Carr. Joueurs 1963 (s.v. bac).

BACCARAT2, subst. masc.

BACCARAT2, subst. masc.
Variété de cristal propre aux manufactures de Baccarat (ville de Meurthe-et-Moselle); objet taillé dans cette matière :
Sur la fenêtre, dans l'étroite bande de jour qui passait entre les tentures de soie bleue brochée, un Carrare, une figure d'enfant pleurant. Le marbre était d'une finesse, d'une transparence, d'un blanc laiteux presque émouvant, dans le faisceau de lumière qui le baignait à contre-jour. Un lustre en Baccarat compliqué pendait du plafond. Assise devant une table à jouer en acajou, de style Empire, une femme, le dos tourné à la porte, comptait des paquets de cartes et achevait une réussite. M. Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 153.
Rem. 1reattest. 1897 (Nouv. Lar. ill.).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 15.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·