−
Rare, arch. littér. Ne... plus aucunement : 7. − Dis, est-ce vrai que tu n'es plus là? Est-ce vrai que tu es morte? Est-ce vrai que tu ne m'aimes plus aucunement?
Claudel, L'Ours et la lune,1919, 1, p. 588.
−
[Dans un membre de phrase coordonné (la répétition du verbe de la phrase positive provoquerait l'apparition de ne)] :
8. Je reste couché presque tout le jour, somnolant, hébété, aucunement curieux de vivre.
Gide, Journal,1931, p. 1059.
9. dona prouhèze. − Mais je ne suis pas une illusion, j'existe! Le bien que je puis seule lui donner existe.
l'ange gardien. − C'est pourquoi il faut lui donner le bien et aucunement le mal.
Claudel, Le Soulier de Satin,1944, 8, p. 805.
Rem. ,,On n'hésite pas à dire actuellement : Il s'agit là de documents officiels, mais aucunement de papiers intimes, parce que mais tient la place d'une négation. De là l'emploi plus discuté dans d'autres phrases semblables, avec et au lieu de mais`` (Hanse, 1949). Cet emploi semble normal à Hanse qui désapprouve seulement une phrase comme celle-ci : [Aucunement troublé] par cette nouvelle, il continua, où il remplacerait aucunement par nullement. Aucunement, dans une phrase de ce dernier type, s'emploie, dans un style détendu ou fam., comme pas ou point (du tout) dans une constr. appositive; ne y est normalement omis en raison de l'absence d'une forme pers. du verbe.