1. [En parlant d'une pers., de ses qualités, de ses manières, etc.] Séduisant, charmant, fascinant : 4. Il [Montaigne] plaît à l'esprit. Il l'amuse, il l'agace, il le pique, il l'éveille. Il irrite et charme l'imagination, mais il ne va jamais au cœur. Il ne sent pas ce qu'il y a de chaud, d'attirant, de véhément dans l'âme humaine.
Chênedollé, Journal,1833, p. 163.
5. Il ne pouvait pas exister, pensait-il, une seconde créature plus belle, aux enjouements plus adorables, aux sourires plus attirants, aux abandons plus passionnés et plus chastes.
Reider, MlleVallantin,1862, p. 208.
6. Le regard de ses yeux bleus se posa sur moi avec une expression de douceur et de mystère, qui me frappa. Je n'avais pas perçu encore ce qu'il y avait en lui d'étrange et d'attirant, une sorte de brume indéfinissable derrière laquelle la personnalité s'abritait.
Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 272.
2. [En parlant d'un obj., d'un lieu, etc.] Engageant, attrayant, plaisant : 7. ... elle [Élisa] avait voulu en faire tout le tour, comme on fait le tour d'un lieu inconnu et attirant, allant aux recoins secrets...
E. de Goncourt, La Fille Élisa,1877, p. 207.
8. Il y a quelque chose d'oppressant et d'attirant à la fois dans ce coma profond du musée, qui envahit même les visiteurs...
Morand, Londres,1933, p. 246.
−
Emploi subst. : 9. « ... j'ai subi le tourment de l'imagination et les surprises qu'elle me donnait sous le crayon; mais je les ai conduites et menées, ces surprises, selon des lois d'organisme d'art que je sais, que je sens, à seule fin d'obtenir chez le spectateur, par un attrait subit, toute l'évocation, tout l'attirant de l'incertain, sur les confins de la pensée ».
Huyghe, Dialogue avec le Visible,1955, p. 231.