A.− [En parlant d'une pers.] Être attentif à1. [Le compl. est un inf.] :
6. Plusieurs jours avant la date, entre toutes glorieuses, que je connaissais bien, j'étais aux aguets, attentif à ne rien laisser échapper qui puisse éveiller l'attention et la mémoire de ceux dont j'escomptais la défaillance...
Camus, La Chute,1956, p. 1517.
2. [Le compl. est un subst.] a) [Il désigne une pers.] Être attentif à ses devoirs, aux faits et gestes de qqn, à ses sentiments.
b) [Il désigne une chose] Être attentif au bruit d'une porte; un tigre attentif à sa proie. Synon. aux aguets, en éveil.
B.− En partic., vieilli. [En parlant le plus souvent d'un homme dans son attitude à l'égard d'une femme] (Être) attentif avec, auprès de qqn. Lui faire la cour : 7. Sorti du collège, Henri demeura sage et cacha ses vingt ans. Sa vie de garçon ne fit pas de bruit. On ne le rencontra ni où l'on joue, ni où l'on boit, ni où l'on se compromet, mais dans des salons graves, attentif et empressé auprès des femmes déjà mûres.
E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 88.
Rem. 1. L'emploi subst. masc. est vieilli et rare. Un attentif signifie un amoureux, chevalier servant d'une femme :
8. Le quatrième était Monsieur de Canalis, un des plus illustres poètes de cette époque, un jeune homme encore à l'aube de sa gloire et qui, plus fier d'être gentilhomme que de son talent, se posait comme l'attentif de Madame d'Espard pour cacher sa passion pour la duchesse de Chaulieu.
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 185.
Rem. 2. Emploi attesté comme néol. ds les dict. du xixes. Besch. 1845, Lar. 19e, Guérin 1892, mais avec la mention ,,peu usité``; ,,vieilli`` selon Lar. encyclop.