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ATTENANT, ANTE, part. prés., adj., prép. et adv.

ATTENANT, ANTE, part. prés., adj., prép. et adv.
I.− Part. prés. de attenir*.
II.− Adjectif
A.− [En parlant d'une pièce, d'une maison, d'un terrain] Qui tient à, touche à, est contigu ou adjacent :
1. On n'a pas pu me trouver dans le même lieu le logement et la nourriture. Je loge chez le neveu du maître de pension qui me nourrit. Les deux maisons sont attenantes. Michelet, Journal,1828, p. 708.
2. À côté du petit hôtel que Madame de Longueville se fit bâtir dans le vallon, pour y passer de temps en temps quelques semaines, elle eut son petit corps de logis attenant et distinct, qui fut construit dans de modestes proportions. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 503.
3. Le dimanche, M. Maffre amena M. Rastoil. Ils trouvèrent l'abbé Faujas et M. Delangre dans une petite pièce attenante à la sacristie. Zola, La Conquête de Plassans,1874, p. 1031.
4. Honoré recevait la ferme avec les prés attenants et le fonds de commerce de maquignon. La part de Ferdinand consistait en prés, champs et bois. Aymé, La Jument Verte,1933, p. 33.
B.− [En parlant d'un sentiment, d'une idée, d'un intérêt] Qui touche à, se greffe sur :
5. Contes mystérieux! Histoires religieuses si subtilement agencées! Il savait enfin leur vrai prix, et il écoutait celui-ci, avec une piété attenante presque à l'amour, dérouler des aventures qu'il jugeait plus singulières, il est vrai, et plus émouvantes que toutes celles des comédiens les plus applaudis. Maurras, Le Chemin de Paradis,1894, p. 140.
6. L'histoire que nous savons le mieux, c'est l'histoire des moines. Ils ont employé le privilège qu'ils avaient de savoir écrire à parler d'eux-mêmes, de leurs monastères et des intérêts attenants. Guéhenno, Journal d'une Révolution,1937, p. 61.
III.− Vx, prép., loc. prép. et adv.
A.− Prép. ,,Auprès, à côté de`` (Lar. 19e) :
7. Nos jeunes gens (...), me cherchent un trône sur ses bords [du lac]. Il fut entre eux convenu que ce serait, nul autre n'étant mieux assorti, un bloc énorme de granit à fleur d'eau, et presque attenant le rivage. Dusaulx, Voyage à Barège,t. 1, 1796, p. 193.
B.− Vx et inus., loc. prép. Attenant de. ,,Près de, touchant à`` (Lar. 19e). Il loge tout attenant du palais (Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.). Le mur attenant de la porte (Lar. 19e).
C.− Adv. Tout attenant. ,,Dans le voisinage immédiat`` (Nouv. Lar. ill.). Loger tout attenant (Ac.1835-1878).
PRONONC. : [atnɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1360-70 subst. « parent » (Baudouin de Sebourc, éd. Bocca, IV, 612 ds T.-L. : Ot trenchie l'oreille, voiant ses atenans) − mil. xives. ibid.; 2. 1395 adj. atenant de « contigu à » (Voyage de Jérusalem du seigneur d'Anglure, éd. F. Bonnardot et A. Longnon, 98, ibid. : près d'icelle premiere pierre est une chappelle atenant de ladite eglise de Nostre Dame); 1690 adv. « à côté » (Fur.); ,,rare`` d'apr. Ac. 1835; 1690 prép. « à côté » (Fur.) ,,cet emploi vieillit`` d'apr. Ac. 1835; 1690 loc. prépositive attenant de « à côté de » (Ibid. : [...] tout attenant de mon mur) ,,sorti de l'usage`` d'apr. Rob. Part. prés. adjectivé et substantivé de attenir*, employé aussi comme adv. et prép.; attesté en lat. médiév. attinens au sens 1 « celui qui est proche, lié » (1161, Chartae ordinis Teutonici, 3, p. 3, 14 ds Mittellat. W. s.v., 1149, 67); au sens 2 « contigu à » (876-87, Diplomata Karlomanni, fillii Ludowici Germanici 16, ibid., 1149, 53).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 172.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 8.

ATTENIR, verbe intrans.

ATTENIR, verbe intrans.
Attenir à.
I.− Gén. au part. prés. Être situé immédiatement à côté de, jouxter.
A.− Emploi actif
1. [En parlant d'un terrain, d'une pièce] :
1. Le salon communiquait à une jolie chambre à coucher à laquelle attenait une salle de bain. Balzac, Une Double famille,1830, p. 246.
2. Ce jardin de mon oncle, dont je faisais aussi un lieu de retraite, n'attenait pas à la maison, il était, comme tous les autres jardins, situé en dehors des remparts gothiques du village. Loti, Le Roman d'un enfant,1890, p. 185.
2. Plus rare. [En parlant d'une partie du corps, d'un vêtement] :
3. Le docteur voulut d'abord ôter le masque et reconnut qu'il était attaché d'une façon compliquée avec une multitude de menus fils de métal, qui le liaient adroitement aux abords de sa perruque et enfermaient la tête entière dans une ligature solide dont il fallait avoir le secret. Le cou lui-même était emprisonné dans une fausse peau qui continuait le menton, et cette peau de gant, peinte comme de la chair, attenait au col de la chemise. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Masque, 1889, p. 1161.
B.− Emploi en constr. impers. :
4. La loge était vaste et saine, il y attenait une chambre. Aussi le ménage Cibot passait-il pour un des plus heureux parmi MM. les concierges de l'arrondissement. Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 44.
II.− P. ext., rare. Appartenir comme membre d'une famille à celle-ci :
5. Il faudrait l'entendre lui-même s'étendant au long sur le mérite si extraordinaire de son beau-père, de sa belle-mère, et de tout ce qui leur attenait; car il abonde et ne tarit plus, une fois sur ce chapitre des alliances, des parentés, et des mérites de tous les siens. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 249.
Rem. Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. précisent que le sens est ,,peu usité``.
PRONONC. − Seule transcription ds Littré : a-te-nir.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1200 trans. « retenir » (Perceval, éd. Potvin 17259, ds T.-L., ne poi mon cop ateniz) − fin xiiies. ds T.-L.; fin xiies. pronom. (G. de Berneville, Gilles, éd. G. Paris et Bos, 2828 ds T.-L.) − xives. ds T.-L.; 2. 1172-74 trans. « garder, conserver » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. C. Hippeau, 872, ibid. : guarder et atenir Les kustumes del regne); 1283 « entretenir, conserver » (Ph. de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. Beugnot, 13, 7, ibid. : feme qui tient meson en doaire, le doit atenir de couvreture et de closture soufisant), attest. isolées; 3. 1242 atenir a « être parent de » (Fiefs div., I, i, Arch. Meurthe ds Gdf. : Si nus qui a moi atensit) − 1611, Cotgr.; qualifié de ,,vieux mot`` dep. Trév. 1752; 4. fin xiies. intrans. « (d'un bien, d'une terre) appartenir, dépendre » (Floovant, v. 2426 ds Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 276a : Donné lor ai Sessoigne et l'enor qui atien) − 1611, Cotgr.; 1845 (Besch. : Attenir [...] Avoisiner, être proche). Empr. prob. au lat. pop. *attenire réfection d'apr. *tenire (tenir*), du lat. classique attinere « tenir » (Plaute, Men., 730 ds TLL s.v. 1142, 57); « retenir » sens 1 (Tacite, Ann., 13, 50, ibid., 1142, 62); « garder, maintenir » sens 2 (Cicéron, Inv., 2, 169, ibid., 1143, 16); « toucher à, dépendre de » sens 4 (Q. Curtius Rufus, 6, 2, 13, ibid., 1140, 55).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 16.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·