ARRIÉRATION, subst. fém.
PSYCH. État d'un enfant ou d'un adulte retardé dans son développement intellectuel, psychique. ♦
Arriération affective. Retard psycho-moteur dû à une carence des soins maternels : Ce rebroussement affectif est plus violent encore et plus grave chez des célibataires qui sont restés célibataires par infantilisme sexuel ou arriération affective légère.
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 93.
♦ Arriération mentale. Arrêt ou insuffisance du développement des facultés intellectuelles, psychiques.
♦
Arriération autistique. Forme d'insuffisance mentale grave caractérisée par l'absence de communication malgré des possibilités intellectuelles intrinsèquement suffisantes pour établir des échanges (
cf. Lafon 1963).
Rem. 1. 1reattest. av. 1917 (A. Binet ds Lar. mens. t. 4); dér. de arriérer* (vx), suff. -(a)tion*. 2. Gilb. 1971 signale des emplois récents : a) État d'esprit rétrograde. Le parti de l'arriération. b) Retard dans le développement économique. L'arriération du pays : ,,Aujourd'hui certains dirigeants comprennent que dans un monde en évolution rapide le blocage des négociations ou leur maintien à un niveau rudimentaire constitue un grave facteur d'arriération.`` (H. Hatzfeld, Ici, on ne discute pas, Le Monde, 14 avr. 1973, p. 13).
PRONONC. : [aʀjeʀasjɔ
̃]. Harrap's 1963 transcrit la 2esyllabe du mot avec [ε] ouvert.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Foulq.-St-Jean 1962. − Garnier-Del. 1961 [1958] − Lafon 1969. − March. 1970. − Méd. 1966. − Méd. Biol. t. 1 1970. − Moor 1966. − Piéron 1963. − Pomm. 1969. − Porot 1960. − Psychol. 1969. − Quillet Méd. 1965.