1. [En parlant d'une manifestation de la vie intérieure] :
2. ... en réalité, ces impressions antérieures ne tiennent qu'une petite place dans un amour de ce genre, dans sa force, dans sa souffrance, dans son besoin de douceur et son refuge vers un souvenir paisible, apaisant, où l'on voudrait se tenir et ne plus rien apprendre de celle qu'on aime, ...
Proust, La Prisonnière,1922, p. 76.
3. Il en résulte une labilité exceptionnelle du rythme psychique (on parle d'un caractère « coulant »), une fraîcheur et un velouté de surface qui évoquent le miroir lisse d'une eau calme. Quand la douceur n'est plus seulement complexion, mais grâce et vertu, une lumière intérieure, régulière et apaisante, vient éclairer cette aisance psychique. Elle est alors une maîtrise supérieure de l'affectivité, ...
Mounier, Traité du caractère,1946, p. 288.
2. En partic. [En parlant d'un signe humain] a) [Larmes] :
4. ... les larmes sont à la fois plainte et consolation, fièvre et apaisante fraîcheur. Elles sont aussi un suprême alibi (...) elles métamorphosent la femme en une fontaine plaintive...
S. de Beauvoir, Le Deuxième sexe,1949, p. 434.
b) [Paroles] Déclaration apaisante, mots apaisants : 5. Voilà cependant qu'une femme m'explique sa conduite d'une façon qui me calme. Mon inquiétude s'est dissipée comme si mon cœur avait eu soif de ces paroles apaisantes.
J. Bousquet, Traduit du silence,1935-36, p. 46.