−
Vieilli, littér. Devenir languissant, perdre sa vigueur : 5. Il [Christian] (...) entrait dans la chambre où la lampe en veilleuse s'alanguissait sous les dentelles.
A. Daudet, Les Rois en exil,1879, p. 313.
6. Oh! la fâcheuse contraction de mon système épigastrique! Ma circulation s'alanguit jusqu'à faire hésiter ma vie.
M. Barrès, Un Homme libre,1889, p. 45.
−
P. ext., littér. Se laisser envahir par une langueur tendre, s'abandonner : 7. Jeanne admirait l'uniforme de Cisterino, sa prestance, son visage martial dont l'expression s'alanguissait lorsqu'il posait les yeux sur elle.
E. Dabit, L'Hôtel du Nord,1929, p. 177.
8. Elle n'avait, en tout temps, pour lui, que des pensées maternelles; mais quand elle lui prenait le bras, elle se laissait aller à s'alanguir, à trébucher, pour lui mieux manifester sa confiance, son abandon, son amour.
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Désert de Bièvres, 1937, p. 125.
−
[En parlant de la manière d'un écrivain] Son style s'alanguit (Ac. 1878, Pt Littré). Rem. Besch. 1845, Nouv. Lar. ill., Lar. 20eenregistrent un emploi intrans. (arch.) : ,,Les phtisiques à leur déclin alanguissent de jour en jour.`` (Nouv. Lar. ill.).