1. LING. Langues agglutinantes. Langues suivant le processus de l'agglutination (cf. agglutination A 2) : 4. Il vient un moment dans la vie où le chef de bureau se sent pris d'une envie subite de remplacer les rapports par des états « néant » et de pincer l'oreille de son supérieur, − où le professeur fidèle se demande s'il ne va pas glisser dans les déclinaisons latines quelques cas nouveaux, que ne prévoient même pas les langues agglutinantes ou à flexion, quelques cas (ne trouvez-vous pas qu'ils manquent?) pour signifier l'amour, l'amitié fraternelle, le désir de vente ou d'achat et l'occasion d'aller dans les grands magasins, ...
R. Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 430.
5. Étudions d'un peu plus près cette cancérisation géométrique du tissu linguistique de la philosophie contemporaine. En effet, ne semble-t-il pas qu'une syntaxe artificielle vienne souder les adverbes et les verbes de manière à former des excroissances. Cette syntaxe, en multipliant les traits d'union, obtient des phrases-mots. Les dehors du mot se fondent à son en-dedans. La langue philosophique devient une langue agglutinante. Parfois, à l'inverse, au lieu de se souder, les mots, intimement, se délient. Préfixes et suffixes − les préfixes surtout − se dessoudent : ils veulent penser tout seuls.
G. Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 192.
2. PEINTURE : 6. Les Grecs (...) étendaient les couleurs sur une surface préparée avec la substance agglutinante.
Moreau-Vauthier, La Peinture, les divers procédés, les maladies des couleurs, les faux tableaux,1933, p. 6.