A.− Vx. Gain plus ou moins licite, bénéfice : 1. Affure. Bénéfice. Je n'ai eu que 12 balles d'affure sur la Camelotte de Guillaume.
Ansiaume, Argot en usage au bagne de Brest,1821, f. 5, ro, § 16.
2. J'ai mon fade d'affure (part de vol ou d'une opération quelconque).
Ch. Virmaître, Dict. d'argot,suppl., 1899, p. 5.
3. Moralité [des Animaux malades de la peste]. Les gros ont tout l'affur' : « Pognon, perlot, bifteack ».
Marcus, 15 fables célèbres (racontées en argot par Marcus),1947, II, 3.
4. Affure, n. f. Bénéfice (...) Il s'agit d'un turbin glandilleux, mais il y a tout de même 500 sacs d'affure!
A. Simonin, Le Petit Simonin illustré,dict. d'usage, 1957, p. 20.
5. Affure. Ce qui est en marge des bénéfices licites.
Ch.-L. Carabelli,[Langue populaire].
♦ Monsieur de l'affur. ,,Celui qui gagne, honnêtement ou en trichant, plutôt en trichant qu'honnêtement. Argot des Grecs.`` (A. Delvau, Dict. de la langue verte, 1867, p. 513).
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Faire de l'affure : 6. Voler sur les marchandises, les fonds qu'on vous confie. Faire de l'affure.
Bruant1901, p. 452.
B.− ,,Se dit aussi d'une avance faite à un ouvrier.`` (France 1907) : 7. Affures. Avances d'argent sur un ouvrage, − dans le jargon des ouvriers.
L. Rigaud, Dict. du jargon parisien,L'Argot ancien et moderne, 1878, p. 6.
− Au fig. Avoir de l'affure sur qqn. ,,Avoir de l'avance sur lui (course, poursuite).`` (Nouguier, Notes manuscrites interfoliotées au dict. de Delesalle, 10-01-1900).