a) [En parlant de l'action des courants d'eau] :
1. Les eaux descendantes attaquent énergiquement le sol et l'affouillent.
Quinette, Rochemont, Travaux maritimes,1900, p. 87.
2. La mer, « niveau de base » zéro vers lequel tendent inlassablement glaciers, torrents, rivières et fleuves, agit positivement sur les rivages en affouillant la base des falaises qui s'éboulent sans cesse sous l'assaut des vagues chargées de sable et de galets.
Ch. Combaluzier, Introduction à la géologie,1961, p. 82.
b) [En parlant de l'action éolienne] :
3. Le vent, surtout chargé de sable, use, strie, creuse ou polit les roches les plus dures; c'est l'érosion éolienne. Elle crée des formes étranges, vulgarisées par la photographie, que l'on rencontre, par exemple, dans certaines régions sahariennes : surplombs, arches naturelles, piliers isolés affouillés à la base...
Ch. Combaluzier, Introduction à la géologie,1961, p. 82.
Rem. Dans l'ex. suiv. où le compl. désigne une pers., le sens s'affaiblit et le verbe ne signifie plus que « pénétrer progressivement dans » :
4. L'eau dévalait, m'emportant un peu, m'affouillant pour ainsi dire...
A. Arnoux, Visite à Mathusalem,1961, p. 29.
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Au fig. [En parlant de l'action des courants historiques] Fouiller profondément un domaine (pour en retirer les impuretés, etc.) : 5. Le Moyen Âge, lui, avait le sens de l'unité. Mais (...) − parce qu'il travaillait sur un fond barbare et païen non encore affouillé par les purifications des grandes épreuves historiques, − la réfraction des exigences évangéliques dans le social-temporel y était restée en grande partie symbolique et figurative.
J. Maritain, Humanisme intégral,1936, pp. 87-88.