a) Domaine
mor., intellectuel :
18. Je suis parvenu en effet à un point où le besoin s'affirme absolu de mettre entièrement d'accord tous mes actes avec ces vues de l'existence en général qui vont s'affermissant, s'affirmant sans cesse comme les seules pour moi valables.
Ch. Du Bos, Journal,déc. 1922, p. 212.
b) Domaine
pol. :
19. Mais si la France république fait une paix quelconque, est-il à présumer que ce régime puisse se consolider et s'affermir sur des bases durables?
G. Sénac de Meilhan, L'Émigré,1797, p. 1696.
20. ... rassuré par moi sur ce point, il a passé au ministère : « il s'affermit », m'a-t-il dit. J'ai répondu : « il n'a jamais été ébranlé, et comme il appartient à une opinion, il restera le maître tant que cette opinion dominera dans les chambres ».
F.-R. de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 3, 1848, p. 94.
21. Tandis que les succès sur le front russe se confirment et s'affermissent, la situation militaire en Tunisie semble incertaine et précaire, et cette incertitude risque de se prolonger lontemps.
A. Gide, Journal,1942, p. 159.
22. À Londres, notre administration centrale s'était affermie; des hommes de qualité, comme Cassin, Pleven, Palewski, Antoine, Tissier, Dejean, Alphand, Dennery, Boris, Antier, etc., en formant l'ossature.
Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre,L'Appel, 1954, p. 142.
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P. méton. [Le suj. est une pers.; ce qui s'affermit s'exprime par un compl. circ. introd. par la prép. dans] :
23. J'eus beau regarder la comtesse, cette fois elle ne rougit plus, et il me parut qu'elle s'était affermie dans la résolution de ne pas me laisser pénétrer ses secrets.
H. de Balzac, Gobseck,1830, p. 424.