ADELPHE, adj.

ADELPHE, adj.
1. BOT. [En parlant des étamines] Dont les filets sont soudés en un ou plusieurs faisceaux :
1. Adelphe, adelphie. Mots tirés du grec et qui signifient union, frère. Cette expression s'applique principalement aux filets des étamines lorsqu'ils sont réunis en faisceaux. En raison du nombre de ceux-ci, les fleurs sont dites monadelphes, diadelphes, polyadelphes, suivant qu'ils forment un, deux, etc. ou un nombre indéterminé de faisceaux. E.-A. Carrière, Encyclopédie horticole,1862, p. 7.
Rem. Synon. adelphique (seulement ds Ac. Compl. 1842).
2. Néol. d'aut. Qui est frère issu de la même mère :
2. Les fils d'une même mère étaient seuls de vrais frères (amadelphes ou adelphes, ayant sucé le même sein). E. Renan, Hist. du peuple d'Israël,t. 1, 1887-1892, p. 19.
Rem. Ce sens n'est enregistré dans aucun des dict. consultés; il est directement emprunté au gr.; ama- du gr. α ́ μ α « en même temps ». Renan a fait erreur sur le sens de sein (cf. étymol.). Le mot comble une lacune du vocab. fr., utérin, empl. pour désigner une commune origine maternelle, signifiant en même temps « mais de père différent », ce que ne suppose pas adelphe.
Prononc. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds Littré : a-dèl-f'. 2. Dér. et composés : adelphie, adelphique, adelphixie, adelpholit(h)e, adelphophagie. Cf. -adelphe.
Étymol. ET HIST. − 1842 bot., Ac. Compl. : Adelphe. Il se dit des étamines dont les filets sont soudés ensemble. Empr. au gr. α ̓ δ ε λ φ ο ́ ς, adj. « de frère ou de sœur » spéc. « qui va par couple, double, jumeau » (Xénophon ds Bailly); α ̓ δ ε λ φ ο ́ ς formé de α ̓-copulatif et de δ ε λ φ υ ́ ς « matrice » (Hippocrate, ibid.).
BBG. − Bél. 1957. − Bouillet 1859. − Littré-Robin 1865.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·