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ACIDULE, adj.

ACIDULE, adj.
Vx. Légèrement acide. Synon. de acidulé :
Les eaux acidules les plus connues sont celles de Seltz, de Châteldon, de Pougues. Dorvault, Officine, ou Répertoire général de pharmacie pratique,1844, p. 225.
Rem. 1. Acidule désigne proprement une acidité naturelle p. oppos. à acidulé qui suppose l'intervention de l'homme (voir sous aciduler l'ex. des dict. de l'Ac.). Le fait que le part. passé exprime aussi un état sans idée de résultat affaiblit dans la pratique cette oppos. en soi utile; la neutralisation se fait au profit de la forme en -é (cf. acidulé, ex.). 2. Pour l'emploi subst. cf. étymol.
Prononc. − 1. Forme phon. : [asidyl]. 2. Dér. et composés : acidulage, acidulation, acidulé, aciduler.
Étymol. ET HIST. I.− Adj. 1747 Eaux acidules (Col de Villars, Dict. fr.-lat. ds DG); 1762, Ac. : acidule, adj. Qui est de la nature des acides. On se sert de ce mot pour désigner les eaux minérales froides. II.− Subst. mas. plur. [1740, Trév. : Acidulae. Terme de méd. On appelle ainsi des eaux minérales qui ne sont point chaudes. Harris. On les appelle ainsi dit Hofman, parce que les eaux sont un peu acides; le même auteur les appelle aussi fontaines vineuses : fontes vinosi]; 1845, Besch.; cf. Gde Encyclop. : Acidules. On désigne sous ce nom en thérapeutique, les acides minéraux étendus, les solutions des acides organiques, les solutions des sels acides, les sucs de fruits acides, l'acide carbonique... Les acidules sont des réfrigérants... I empr. au lat acidulae [aquae] (lat. acidulus, dim. de acidus, attesté ds Pline, Nat., 15, 54 ds TLL, I, 398, 71 s.v. acidulus : Aniciana pira postautumnalia acidulo sapore iucunda), terme attesté ds Pline comme appellatif de certaines eaux : celles du Lynceste, en Macédoine (Nat., 2, 230 : Lyncestis aqua, quae vocatur Acidula, vini modo temulentos facit), de Teanum des Sidicins et de Venafrum en Campanie (ibid., 31, 9 ds TLL s.v. : [aqua proditur]... et quae vocatur Acidula ab Teano Sidicino... − haec frigida − idem... in Venaframo ex fonte Acidulo). II substantivation de I.
BBG. − Bél. 1957. − Chesn. 1857. − Littré-Robin 1865. − Nysten 1814-20.

ACIDULER, verbe trans.

ACIDULER, verbe trans.
I.− Rendre légèrement acide :
1. [Pour doser les chlorures de l'eau] on concentre 5 litres d'eau à un volume de 200 centimètres cubes; on filtre, on acidule par l'acide azotique bien exempt d'acide chlorhydrique... Boullanger, Malterie, brasserie,1934, p. 590.
II.− Au fig., néol. d'auteur, légèrement péj. Rendre (exagérément) aigu :
2. ... le quatuor [des cordes de l'orchestre Colonne] a fait de son mieux pour ne pas trop aciduler ses mystiques arpèges [dans le Prélude de Parsifal]... Willy, La Mouche des Croches, par l'ouvreuse du Cirque d'été,1894, p. 135.
Rem. Cet emploi se rattache à celui de acide « (exagérément) aigu » en parlant d'un son (cf. acide1A 2); cf. aussi acidulé II A, ex.
Prononc. : [asidyle].
Étymol. ET HIST. − 1721 (Trév. : Aciduler. Terme de Médecine. Ce mot n'est gueres en usage : il signifie, mettre des sucs acides dans quelque chose). Dér. de acidule*; dés. -er.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 2.
BBG. − Bar 1960. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Littré-Robin 1865. − Mont. 1967. − Nysten 1814-20. − Rey-Cottez 1968, t. 36, p. 143.

ACIDULÉ, ÉE, part. passé et adj.

ACIDULÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de aciduler*.
II.− Adjectif
A.− Cour. Légèrement acide.
1. Par nature :
1. Les baies [de l'airelle ponctuée] ont un gout acidulé très agréable. J.-J. Baudrillart, Nouveau manuel forestier,trad. de Burgsdorf, 1808, p. 355.
2. Par suite d'un traitement chimique :
2. ... les ouvreuses (...) proposent leurs bonbons acidulés aux spectateurs. J. Green, Journal,1934, p. 208.
3. Au fig., légèrement péj. [En parlant de paroles ou de musique] :
3. Puis, d'une voix tout de suite familière et légèrement acidulée néanmoins d'impertinence : − Bonjour, cher... J. Richepin, L'Aimé,1893, p. 42.
4. Il semble que leur oreille [aux 24 violons] se soit réjouie d'accords légèrement acidulés, piquants et aigre-doux. J. Écorcheville, Vingt suites d'orchestre,1906, p. 80.
Rem. 1. Pour l'oppos. acidulé/acidule, cf. ce dernier. 2. P. oppos. à acide, l'emploi fig. de acidulé n'est que légèrement péj. : il indique une impression fugitivement agréable, mais superficielle en bien (ex. 4) comme en mal (ex. 3).
B.− CHIM. Légèrement acide (cf. acide adj., terme de chim.).
5. La déroche [pour l'argenture] s'opère dans un bain... d'eau acidulée au dixième à l'acide sulfurique;... H. Fontaine, Électrolyse,1885, p. 109.
Prononc. − Enq. : /asidyle1/.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 35.

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·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·