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TRAQUEUR1, subst. masc.

TRAQUEUR1, subst. masc.
A. − [Corresp. à traquer A] CHASSE. Chasseur qui traque le gibier. Un son strident s'élève (...). Ce sont les traqueurs qui soufflent dans leurs bouquins. Et les tueurs, là-bas, à l'appel attendu se lèvent et se pressent (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 39).Le nombre des traqueurs doit être toujours important eu égard à la largeur moyenne de l'étendue à battre. Ils doivent être à quelques mètres à peine les uns des autres, munis de bâtons et avancer lentement en lignes aussi rectilignes que possible (Vidron, Chasse, 1945, p. 47).
B. − [Corresp. à traquer B] Empl. adj., rare. Il allait, jaugeant chaque passant d'un coup d'œil (...). Il interrogeait les regards, fuyait celui-ci, suivait celle-là, à demi traqueur, à demi traquéexactement comme les bêtes qui chassent,à demi féroce, à demi poltron,exactement comme ces bêtes (Montherl., Lépreuses, 1939, p. 1508).
C. − [Corresp. à traquer C] Chasseur, chercheur. Qu'y a-t-il derrière ces rochers mystérieux, ces solitudes mates, qui ont tenu en échec les plus illustres traqueurs de mystères? (Benoit, Atlant., 1919, p. 97).
Prononc. et Orth.: [tʀakœ:ʀ]. Homon. traqueur2. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1798 « chasseur qui traque le gibier » (Ac.); 2. 1862 p. ext. (Hugo, Misér., t. 2, p. 563: le traqueur de Thénardier n'était autre que Javert). Dér. de traquer*; suff. -eur2*.

TRAQUEUR2, -EUSE, adj.

TRAQUEUR2, -EUSE, adj.
Pop., fam. Qui a le trac; qui a peur. Elle est si traqueuse à l'idée de la mort (Léautaud, Journal, 4, 1924, p. 372).Un artiste, même non traqueur d'habitude (...) peut encore très bien être parfois pris d'accès de cette nature (...) soit quand il entre en scène, soit même au cours de l'exécution (Lallement, Dyn. instrum. archet, 1925, p. 226).
Empl. subst. Maria Blond se fâcha; elle était patriote, elle parlait de suivre l'armée.En voilà une traqueuse!... Oui, si l'on voulait de moi, je m'habillerais en homme pour leur flanquer des coups de fusil, à ces cochons de Prussiens! (Zola, Nana, 1880, p. 1481).
Prononc. et Orth.: [tʀakœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Homon. traqueur1. Étymol. et Hist. 1835 adj. (Lacenaire, Mémoires, poèmes et lettres, éd. M. Lebailly, 1968, p. 150: Pègres, traqueurs, qui voulez tous du fade [...] Voleurs, poltrons, qui voulez tous part au butin); 1877 (Zola, Assommoir, p. 699: il était très traqueur); 1875 subst. (Figaro, mai ds Larch. 1878, s.v. vrai: vous n'êtes pas un traqueur). Dér. au moyen du suff. -eur2* du verbe arg. traquer « craindre » (1835, Lacenaire, op. cit., p. 178: Sans traquer de tomber au plan), lui-même dér. de trac2*.
STAT.Traqueur1 et 2. Fréq. abs. littér.: 23.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·