Taulard, tôlard, -arde, subst.,arg. a) Celui, celle qui est en prison, a l'habitude de la prison. « Marge » et tous ces groupes à initiales comme G.I.P., C.A.P., G.R.I.F., G.I.A., qui se sont créés pour les taulards ex ou présents, pour les psychiatrisés, les prostituées (Le Nouvel Obser-vateur, 11 mars 1978, p. 62, col. 2).Mis à l'écart par des jurys populaires, les tôlards sont gardés par des fils du peuple (Le Monde, 11 mai 1984, p. 44).b) Vx. Lit de bagnard. (Ds Lar. Lang. fr., GDEL, Rob. 1985). − [tola:ʀ], fém. [-aʀd]. Supra prononc. − 1resattest. a) 1769 tolard « lit de forçat sur une galère » (Rec. de Planches sur les sc., les arts libéraux et les arts mécan., 7, 7), b) 1915 « militaire puni de prison » (ds Esn.), 1918 tôlard « id. » (Dauzat, Arg. guerre, p. 285), c) 1940 « habitué des prisons » (ds Esn.), d) 1962 adj. mes Noëls taulards (A. Sarrazin, La Cavale, Paris, J.-J. Pauvert, 1965, p. 472); de taule, tôle2, suff. -ard*.