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ROTIN1, subst. masc.

ROTIN1, subst. masc.
A. −
1. BOT. Palmier grimpant des régions tropicales, dont les tiges souples peuvent se diviser en minces lanières. Synon. rotang.V. rotang ex.
2. Partie de la tige de cet arbre servant à la fabrication de cannes ou de petits meubles. Cannage en rotin; chaise, table de rotin. La pièce d'honneur, belle d'architecture, ne contenait que des meubles de rotin (Camus, Exil et Roy., 1957, p. 1678).
B. − P. méton. Canne faite d'une tige de cet arbre. Synon. jonc.Cet homme est un voleur: sous l'ancien système, il en aurait été quitte pour quelques coups de rotin (Mille, Barnavaux, 1908, p. 175).
REM.
Rotiné, -ée, adj.En rotin. Elle s'étendit sur un sofa rotiné (Toulet, J. fille verte, 1918, p. 188).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɔtε ̃]. V. rotang. Étymol. et Hist. 1688 (N. Gervaise, Hist. nat. et pol. du Roy. de Siam, t. 1, p. 106 ds König 1939). Empr. au néerl.rottin (1658 [éd.], Bontius, Historiae naturalis, p. 188 ds Arv. 1963), altér. du malais rōtan (rotang*). Bbg. Boulan 1934, p. 209.

ROTIN2, subst. masc.

ROTIN2, subst. masc.
Pop. [Le plus souvent empl. dans des phrases nég.] Sou. Et les quelques rotins que lui verse aujourd'hui Le Pèlerin pour ses prônes, il trouve encore moyen d'en laisser les trois quarts aux pauvres (Gide, Caves, 1914, p. 772).Il disait à sa sœur: − Ça n'a pas un rotin, et ça a du papier gravé! Une couronne de comte! (Montherl., Célibataires, 1934, p. 863).
Prononc.: [ʀ ɔtε]. Étymol. et Hist. 1835 ([Raspail], Réf. pénit., p. 2). Orig. obsc. On l'a déjà rapproché de rondin*, dimin. de rond* « sou » (Larch., Cellard-Rey 1980) mais on remarquera aussi qu'il s'inscrit dans une série de mots du champ sém. de l'argent, désignant des plantes utilisées en vann. (jonc*, osier*).
STAT.Rotin1 et 2. Fréq. abs. littér.: 45.
BBG.Chautard Vie étrange Argot. 1931, p. 344.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·