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RENTER, verbe trans.

RENTER, verbe trans.
Vieilli
A. − Pourvoir d'une rente. Cette fille Magnon, dont il a été question quelques pages plus haut, était la même qui avait réussi à faire renter par le bonhomme Gillenormand les deux enfants qu'elle avait (Hugo, Misér., t. 2, 1862, p. 143).Je ne vous vois que dans un jardin d'un mètre carré, et renté par l'État (Renard, Journal, 1894, p. 253).
B. − P. ext. Pourvoir de certains avantages. Lors de la création de l'ordre de la Réunion j'étais dans le plus intime de la Cour, il [Cuvier] vint pleurer, c'est le mot, pour l'avoir. Je rapporterai en son temps la réponse de l'Empereur. Rentés par la lâcheté: Bacon, Laplace, Cuvier (Stendhal, H. Brulard, t. 1, 1836, p. 264).M. de Pène, ce souteneur du parti conservateur (...) arrachant aux couturiers célèbres les toilettes de sa femme, aux tapissiers les meubles de son appartement, aux épiciers les boîtes de conserves de son buffet de salle à manger, butinant tout, tout, et vivant largement gratis, ainsi, renté par ses chantages (Goncourt, Journal, 1885, p. 431).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ ̃te], (il) rente [ʀ ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1225 bien rentez « bien pourvu de rentes » (Gautier de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II Mir 29, 105, t. 4, p. 344); 2. ca 1225 « pourvoir, doter » (Id., ibid., I Mir 11, 481, t. 2, p. 23). Dér. de rente*; dés. -er.

RENTÉ, -ÉE, part. passé et adj.

RENTÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de renter*.
II. − Adj., vieilli
A. −
1. Qui a des rentes et, p. ext., riche. Et il n'y a pas dix ans que ces 1 700 individus, tous riches ou bien rentés, sont obligés de payer l'impôt (About, Grèce, 1854, p. 274).Cette aristocratie comprenait l'ancienne noblesse rentée, les vieilles familles bourgeoises et des parvenus et enrichis de la Révolution (Barrès, Cahiers, t. 9, 1911, p. 21).
2. [En parlant d'une femme] Entretenue. [Jean Lorrain] se nourrissait avidement de toutes les calomnies et immondices que colporte la manie ancillaire des salonnards, des filles rentées et des souteneurs chics (L. Daudet, Fant. et viv., 1914, p. 176).
B. − Rare. [En parlant d'une situation, d'une place] Qui rapporte de bons revenus. C'est dans ce lieu privilégié qu'un ambassadeur peut faire venir tous les mécontents du pays (...) et leur offrir en perspective les places bien rentées de sénateur ou de conseiller d'État (A. de Broglie, Diplom. et dr. nouv., 1868, p. 129).
Prononc.: [ʀ ɑ ̃te]. Fréq. abs. littér.: 31.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·