Rab(e), rab',(Rab, Rabe) subst. masc.,

Rab(e), rab',(Rab, Rabe) subst. masc.,apocope. a) α) Arg. milit. ou fam. [Corresp. à supra A 1 a] Avoir du rab; il y a du rab. C'est une boule de pain en rab, elle est moisie (Sartre,Mort ds âme, 1949, p. 235).Rab de rab. ,,Portion qui fait l'objet d'une troisième tournée complémentaire des deux premières; « superlatif » de rab`` (Esn. Poilu 1919, p. 443). On le voyait s'amener à l'heure de la soupe. Il (...) surveillait de près la distribution du rabiot et du rab' de rabe [sic] quand il y en avait (...) mendigotait, pleurnichait (Cendrars,Main coupée, 1946, p. 19). β) En partic., arg. milit. [Corresp. à supra A 2 a] Trois ans de prison à chacun... Avec les remises de peine, ils ne feront pas dix mois de rab! (Vercel,Cap. Conan, 1934, p. 137).b) Fam. α) [Corresp. à supra B 1] Loc. adj. En rab. En trop. Bon Dieu, il m'en manque un paquet [de cartouches] ... T'en as pas un en rab'? (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 68). β) [Corresp. à supra B 2] Je peux me renfoncer dans les draps pour savourer cette heure de grâce, ce rab de nuit où s'éteint enfin la veilleuse qui brûle dans ma tête (H. Bazin,Huile sur feu, 1954, p. 287). [ʀab]. 1resattest. 1893 (École des Arts et métiers ds Esn. 1966), 1913 (Argot des soldats, ibid.), 1919 en rab' « en trop » (Dorgelès, loc. cit.); abrév. de rabiot.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·