a) Utiliser la parole pour exprimer sa pensée. Parler beaucoup, peu, trop; parler tous à la fois; parler sans réflexion; parler pour le plaisir de parler; faire qqc. sans parler; manière, façon de parler; aimer parler; oser parler; laisser parler qqn; avoir besoin de parler; écrire comme on parle. Tout le monde parlait à la fois dans un tohu-bohu d'affirmations contradictoires et de démentis insultants (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p.24).Il parlait tout seul en marchant, il pensait à voix haute, pour le soulagement qu'il avait à entendre le son de sa voix d'homme (Genevoix,Raboliot, 1925, p.292).♦ Parler pour amuser le tapis*.
♦ Parler pour parler, parler pour ne rien dire. Prononcer des paroles inutiles, sans intérêt. −Chang-Kaï-Shek ne nous laissera plus aller jusque-là, répondit Kyo (...). Il ne peut se maintenir ici qu'en s'appuyant sur (...) les contributions de la bourgeoisie, et la bourgeoisie ne paiera pas pour rien: il faudra qu'il lui rende sa monnaie en communistes zigouillés. −Tout ça, dit Tchen, est parler pour ne rien dire (Malraux,Cond. hum., 1933, p.273).Parler pour parler est la formule de délivrance. Novalis, Fragments (Éluard,Donner, 1939, p.152).
♦ S'écouter parler. V. écouter A 2 a.Le respectueux silence de Noémi, chaque soir, tandis que sur un canapé du salon, Jean Péloueyre s'écoutait parler, inclinait ce garçon à croire que, comme le disait M. le curé, une jeune fille sérieuse prise surtout chez son fiancé les avantages de l'esprit (Mauriac,Baiser Lépreux, 1922, p.167).
♦ Savoir ce que parler veut dire. V. dire III A 3.
♦
Voilà (ce) qui s'appelle parler, voilà qui est parler, ça c'est parler. [En parlant de qqn qui parle avec autorité, avec assurance; marque l'approbation de ce qui vient d'être dit] Quant à nous, remarquez qu'il s'agit simplement d'un caprice à satisfaire; et qu'il serait ridicule, pour un caprice, de risquer notre vie. −Ah ! per bacco! s'écria maître Pastrini, à la bonne heure, voilà ce qui s'appelle parler (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.431).−Vous avez parfaitement raison, s'écria Jambe-D'Or, et pour moi, je crois à vos mines comme si je les avais vues. −Jambe-D'Or, voilà qui est parler... (Miomandre,Écrit sur eau, 1908, p.108):3. −Ça, c'est un frère, s'exclama la dame chapeautée, ça c'est un frère! Vous l'avez entendu? On va lui dire d'entrer pour le faire asseoir, on se poussera!... −Elle ouvrit la porte: −Venez, Monsieur, ça c'est parler! vous êtes un frère, on va vous faire une petite place... L'homme, gêné par ce succès imprévu, entra.
Triolet,Prem. accroc, 1945, p.35.
♦ Vous qui parlez. [S'adresse à qqn qui parle ou accuse avec audace ou impudence pour le rappeler à plus de modestie; s'emploie pour faire un reproche à qqn] La défiance est un état affreux! Est-ce là le langage d'un homme libre qui croit que la liberté ne peut être achetée à trop haut prix? (...) Est-ce encore vous qui parlez ici? Quoi! c'est la défiance du peuple qui empêche le pouvoir exécutif de marcher; et ce n'est pas sa volonté propre? (Robesp.,Discours, Guerre, t.8, 1792, p.77).
− Parle toujours, tu m'intéresses; parle toujours; parlez toujours. [Indique le peu de cas que fait (ou fera) le locuteur des propos tenus; indique que le locuteur ne tiendra aucun cas des propos tenus] Le Cardinal: Revenez donc vous asseoir là, Ricciarda. Je ne vous ai point encore donné l'absolution. La Marquise: Parlez toujours; il n'est pas prouvé que j'en veuille (Musset,Lorenzaccio, 1834, ii, 3, p.141).Ta place n'est pas ici. −Parle toujours, dit le Russe du bout de ses longues dents, avec plus d'insolence que jamais (Bernanos,Joie, 1929, p.654).
−
[Constr. avec un compl. prép., un adv. ou une expr. à valeur adv. précisant la lang., le ton, le style du message communiqué] Parler correctement, grossièrement, avec grossièreté, avec préciosité; parler haut et fort, sans manières; parler de façon décousue; parler sans façons; parler pour parler; parler en latin, en français, en anglais; parler comme une grande personne; parler comme un moulin; si j'ose ainsi parler; si je puis parler ainsi; s'il est permis de parler ainsi; pour ainsi parler; pour parler plus clairement. Un mot n'attendait pas l'autre. Le vieux homme parlait avec une volubilité campagnarde où il n'y avait rien d'inquiétant (Hugo,Misér., t.1, 1862, p.559).Il parle dans une langue étrangère, et chacun l'écoute dans un recueillement respectueux (Lautréam.,Chants Maldoror, 1869, p.330).Janine parlait sec, d'un ton qui aurait suffi à me mettre hors de moi (Mauriac,Noeud vip., 1932, p.180).♦ Bien parler, parler bien. Parler avec éloquence; s'exprimer correctement, avec élégance. Il a très bien parlé. Très bon ouvrier, il parlait bien, se mettait à la tête de toutes les réclamations (Zola,Germinal, 1885, p.1189).Ma mère elle-même, Mélanie forma mon langage. Je n'ai pas à le regretter; tout ignorante qu'elle était, elle parlait bien. Elle parlait bien puisqu'elle disait les mots qui persuadent et les mots qui consolent (A. France,Pt Pierre, 1918, p.195).C'était un fils de famille, qui parlait toujours de son père −mon père par-ci, mon père par-là, le royaume de mon père, et il racontait des histoires aux malheureux qui l'écoutaient avec admiration, parce qu'il parlait bien et qu'il avait de l'instruction (Prévert,Paroles, 1946, p.34).
♦ Mal parler, parler mal. S'exprimer dans une langue peu soignée, incorrecte ou grossière. Je n'ai jamais appris à parler mal, à injurier et à maudire (Joubert,Pensées, t.1, 1824, p.85).Nos gages, qu'il appelle des caches! Pauvre homme! S'il parle mal, il pense bien, et je l'entends tout de même (Balzac,Illus. perdues, 1843, p.607).
♦ Région. (Québec). [Anglicisme] Parler à travers son chapeau, à travers sa tuque. Dire n'importe quoi. Nos homm's d'État sont des génies qui parl'nt à travers leur chapeau (E. Coderre,J'parle tout seul..., 1961, p.51 ds Richesses Québec 1981, p.618).
♦ Parler clair, net; parler clair et net; parler franc. S'exprimer sans ambiguïté et avec franchise, ouvertement. Parlons clair et ne nous cachons pas dans des mots-brouillards (Chateaubr.,Mém., t.1, 1848, p.618).La mère Justamonde, matrone qui parlait franc, avait dit à son voisin, la veille de la signature de l'acte: «Excusez-moi si j'ai l'air de m'occuper de vos affaires (...) mais faut pas tout donner aux enfants (...)» (R. Bazin,Blé, 1907, p.89).Il y a des cas où l'on devrait parler net, remarque l'ancien bûcheron d'une voix dont il exagère exprès le grasseyement, mais possible que je n'en vaille pas la peine (Bernanos,M. Ouine, 1943, p.1457).
♦ Parler gras. Avoir un langage grossier, ordurier, licencieux. Elle retrouva Chéri grandi trop vite, creux, les yeux fardés de cerne, portant des complets d'entraîneur et parlant plus gras que jamais (Colette,Chéri, 1920, p.29 ds Rob. 1985).
♦ Parler comme un livre. V. livre I B 2 c.
♦ Parler comme un oracle*.
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Parler d'or. Tenir des propos pleins de sens ou d'utilité. Petrowlski: Je veux d'abord un bel uniforme avec des galons... pour que l'on voie bien que c'est moi qui commande!... Rabagas: Nous l'aurons!... Petrowlski: Et avec ça, j'irai partout, l'on me saluera!... Rabagas: Vous parlez d'or! (Sardou,Rabagas, 1872, ii, 4, p.93).La secrétaire: (...) La guerre elle-même a ses vertus et il n'est pas jusqu'aux cimetières qui ne puissent être de bonnes affaires lorsque les concessions à perpétuité sont dénoncées tous les dix ans. L'homme: Vous parlez d'or... (Camus,État de siège, 1948, 1repart., p.219):4. Je regrette de paraître dur, de blâmer implicitement la conduite de bon nombre de mes amis. Mais il leur suffisait de réfléchir tant soit peu pour savoir que les conventions de La Haye interdisent à l'ennemi de demander aux civils plus que le nécessaire pour l'armée d'occupation. Voilà! −Vous parlez d'or, Hennedyck, mais qui vous l'assure, ce droit? Ce que nous ne voulons pas donner l'ennemi le prend.
Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p.133.
♦ Parler contre sa pensée. Parler autrement qu'on ne pense. (Dict.xixeet xxes.).
♦ Parler en l'air. Parler avec légèreté, inconsidérément ou sans disposer de certitudes suffisantes. Notre éloquence a pris l'habitude de parler en l'air. On entend, dans tous nos discours, une voix qui s'enfle et qui se perd (Joubert,Pensées, t.1, 1824, pp.432-433).Je ferai une oeuvre propre, parce qu'elle ne sera qu'accessoirement littéraire. L'intérêt de tous les hommes militera en ma faveur... mon livre aura un poids, une substance. Je ne parle pas en l'air (J. Bousquet,Trad. du sil., 1936, p.198).Quand voulez-vous que je vienne? Pour la première fois il parlait en l'air, n'ayant aucune idée de la manière de prendre une novice, une cliente qui n'avait même pas l'idée de mentir, et de citer une ou deux fausses références (Peyré,Matterhorn, 1939, p.68).
♦ Vx. Parler Vaugelas, parler Voiture. S'exprimer avec pureté, avec élégance, à la manière de Vaugelas, de Voiture. (Dict.xixeet xxes.).
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[Constr. avec un compl. prép., un adv. ou une expr. à valeur adv. précisant les dispositions intellectuelles, morales, affectives du locuteur] Il est des entretiens où l'âme ni le corps n'ont de part. J'appelle ainsi ces conversations où personne ne parle du fond de son coeur, ni du fond de son humeur (Joubert,Pensées, t.1, 1824, p.247).Un de ces coeurs endoloris qui prennent tout à faux et de travers, et avec lequel les explications ne raccommodent rien, parce qu'on ne se fait pas comprendre et qu'il y a des arrière-pensées au fond de leurs aveux, et même de leur pardon. Est-ce qu'entre femmes on se parle jamais avec une entière franchise? (Amiel,Journal, 1866, p.332):5. Il parlait avec cette politesse insolente des gens qui, par le choix des mots, par leurs intonations, par tous leurs mouvements, laissent entendre qu'ils sont en train de perdre leur temps mais que, par malheur, ils n'ont précisément pas une minute à perdre.
Duhamel,Suzanne, 1941, p.201.
SYNT. Parler crûment, doctoralement, étourdiment, précieusement, raisonnablement, hardiment, sagement, sèchement, sérieusement, utilement, vertement; parler avec affectation, assurance, circonspection, confiance, conviction, passion, prétention; parler à contretemps, au hasard, à la légère; parler à coeur ouvert, à mots couverts; parler en connaissance de cause; parler en pesant ses mots, en plaisantant; parler à contretemps; parler hors de propos; parler par allusions, par sous-entendus; parler par expérience; parler sans fard, sans haine; parler pour plaisanter, pour rire; parler sans s'émouvoir, sans ménager ses termes; parler selon son coeur, selon sa conscience; parler sur un ton irrité, hautain; parler sur un certain ton.
♦
Parler en, en qualité de, en tant que + subst.Je ne parle pas ici en directeur de conscience, notez-le. Je parle en homme, humainement (Bernanos,Joie, 1929, p.698).L'autre jour, tu t'es fâchée de ce qu'il disait sur la politique. Je n'y entends pas grand-chose... pourtant il me semble qu'il parlait en homme de coeur (Mauriac,Mal Aimés, 1945, iii, 2, p.227).Parler en maître. S'exprimer avec autorité. Le monde est ainsi fait, que tout homme qui parle en maître est presque sûr d'être obéi (About,Roi mont., 1857, p.252).− [Au part. prés., faisant fonction de gérondif, et précédé d'un adv. en -ment] En parlant, si on parle de telle ou telle manière; en se plaçant, si on se place à tel ou tel point de vue. Absolument, généralement, strictement parlant; financièrement, littérairement parlant; militairement parlant; moralement parlant. Le public jugeant toujours les résultats, Birotteau passa d'autant plus pour un homme supérieur, commercialement parlant, qu'il rédigea lui-même un prospectus dont la ridicule phraséologie fut un élément de succès (Balzac,C. Birotteau, 1837, p.46).Que les mots au lieu d'être pris uniquement pour ce qu'ils veulent dire grammaticalement parlant soient entendus sous leur angle sonore, soient perçus comme des mouvements (Artaud,Théâtre et son double, 1938, p.144).
−
[À l'inf. précédé de à ou pour et accompagné d'un adv.] Pour employer des termes de telle ou telle nature, pour s'exprimer de telle ou telle manière. À proprement parler; pour parler franchement. Je vous ai dit: «Gare les côtes»; mais, à franchement parler, je ne croyais pas que ça aille si mal (Giono,Colline, 1929, p.176):6. Tous ces jeunes gens qui croient que tous les travaux formellement philosophiques amènent un profit à l'espèce humaine, parce qu'on leur a persuadé qu'il en va ainsi de toutes les tâches spirituelles. Avoir de bonnes intentions, c'est d'autre part, et pour parler gros, vouloir précisément ce profit.
Nizan,Chiens garde, 1932, p.13.
c) En partic.
α) Exprimer, développer ses idées par écrit. (Dict.xixeet xxes.). − [P. méton., le suj. désigne un texte écrit] Dans la rue, et «en plein vingtième siècle» comme parlent les gazettes (Toulet,Nane, 1905, p.83).
β) Prononcer un discours en public; prendre la parole en public. Parler à la tribune, à la radio, devant un micro; parler face à la foule; parler ex cathedra; parler en public. N'ont-ils pas eu l'effronterie de vouloir parler au peuple du haut de l'échafaud; morbleu! comme on leur a vite coupé la parole et la tête! (Borel,Champavert, 1833, p.13).Je puis monter à la tribune dans une heure, et parler sans autres notes que ça... (Romains,Hommes bonne vol., 1932, p.149).Écrire, parler à la radio et quelquefois dans les meetings pour dénoncer quelques abus, ça le satisfaisait pleinement (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.305).♦ Parler d'abondance. V. abondance I B.
♦ Parler pour, contre qqn/qqc., en faveur de qqn/qqc.Prendre la parole pour défendre, soutenir quelqu'un/quelque chose, combattre quelqu'un/quelque chose. Parler en faveur d'un accusé. On ne peut ni parler contre le christianisme sans colère, ni parler de lui sans amour (Joubert,Pensées, t.1, 1824, p.116).Comment aurais-je pu parler en faveur d'une mesure sur laquelle je ne pouvais avoir d'idée arrêtée? (Chateaubr.,Mém., t.3, 1848, p.237).Nous parlons pour l'humanité, et c'est insulter la France de nier qu'en même temps nous parlions pour la patrie (Clemenceau,Vers réparation, 1899, p.25).
γ) Échanger des propos, des idées; faire connaître son avis, donner son opinion. Parler chacun son tour. Nous revînmes à Clochegourde en parlant à bâtons rompus. Le comte se plaignait de douleurs vives sans les préciser (Balzac,Lys, 1836, p.78).Hellouin parla le premier, puis il s'épongea le front et remit son feutre, comme un homme qui a rempli sa mission et dit ce qu'il avait à dire. Il fut alors bien évident que la princesse d'Élide parlait à son tour (Duhamel,Suzanne, 1941, p.249).♦ Parlons peu, (mais) parlons bien. [Indique l'intention de régler rapidement une affaire, de résoudre rapidement un problème, de prendre des décisions, des résolutions sérieuses] Et maintenant, où en es-tu? parlons peu, parlons bien: quelques semaines à tirer en prison, pas grand'chose. Fais-les, mon gars, et le plus vite possible, c'est un bon conseil que je te donne. Faut en sortir, je ne vois pas d'autre moyen (Genevoix,Raboliot, 1925, p.234).
− JEUX DE CARTES. Faire une annonce, annoncer, déclarer son jeu. À vous de parler. −(...) Et puis, François, il y a toujours le poker... −Une culotte? −Oui, hier soir... Un pot de cinq sacs... J'ouvre avec deux as, la dernière à parler (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p.31).
δ) Faire connaître sa volonté, de manière à être obéi. Parler en maître (supra I A 2 a). N'avoir qu'à parler pour être obéi. Que dois-je pour faire plaisir À ta sagesse? (...) Parle, que puis-je? (Verlaine,OEuvres compl., t.3, Invect., 1896, p.377).
ε) Rompre le silence, bavarder; ne pas respecter une consigne de silence en s'adressant à quelqu'un. Élève qui parle en classe. (Dict.xixeet xxes.). ♦
Révéler un secret, révéler ce qu'on aurait dû taire. Synon. pop. accoucher, se mettre à table, vider son sac.Parler sous la menace, la torture; parler par étourderie. Saverny [à Marion]: Je tiendrai secrètes vos paroles, Nous autres gens de cour, on nous croit têtes folles, Médisants, curieux, indiscrets, brouillons; mais Nous bavardons toujours et ne parlons jamais (Hugo,Marion Del., 1831, p.177).Elle se mourait du regret d'avoir parlé, après avait failli mourir de ne point parler (Boylesve,Leçon d'amour, 1902, p.256):8. L'été dernier, un grand chef de la Résistance (...) a été arrêté et conduit à Fort-Montluc; les états-majors réunis de toutes les organisations ont tout envisagé pour le tirer de là, les plus gros sacrifices d'argent, même l'assaut à main armée (...) il a fallu renoncer à tout, il est mort sous les coups sans avoir parlé...
Vailland,Drôle de jeu, 1945, p.26.
♦ Faire parler qqn.Amener quelqu'un par la violence ou la ruse à dire, avouer ce qu'il sait. Synon. fam. tirer les vers du nez.Ils vont essayer de me faire parler et vous savez ce que c'est que les prisons de maintenant. Si on me brutalise, je parlerai peut-être malgré moi (Aymé,Uranus, 1948, p.98).Tu as du culot, tu sais faire parler les gens, tu es débrouillarde (Beauvoir,Mandarins, 1954, p.164).