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GLAISE, subst. fém.

GLAISE, subst. fém.
Terre argileuse, compacte, imperméable, utilisée notamment en poterie. Façonner, pétrir la glaise. Si la terre a des matières qui attirent l'eau, elle en a qui la repoussent; telles sont en général les glaises et les argiles (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 201).On s'enfonçait dans la glaise jusqu'aux chevilles. Le pied s'en arrachait avec un « floc » à chaque foulée (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 341).V. ciment ex. 3.
Emploi adj. Terre glaise. L'humidité du climat (...) le sol de terre glaise compacte et sans écoulement, avaient pourri les tubercules (Michelet, Insecte,1857, p. 147).Il avait de la peine à maintenir sur les pédales ses semelles empâtées de terre glaise (Romains, Hommes de bonne vol.,1932, p. 193).
Prononc. et Orth. : [glε:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. a) Fin xies. judéo-fr. glaise (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim t. 1, p. 76); fin xiies. gloise (Folie Tristan, de Berne, 193 ds T.-L.); fin xiiies. id. (Chr. de Troyes, Perceval, éd. A. Hilka, 1774, var. du ms. M); 1306 glaise (G. Guiart, I, 3684 ds T.-L.); 1393 terre glase (Ménagier, II, 52, ibid.) b) ca 1165 glise (B. de Ste-Maure, Troie, 23094, ibid.). Terme d'orig. gaul. dont l'étymon est attesté par le composé lat. glisomarga « marne blanche » (Pline, XVII, 46, v. Dottin, p. 260) dans lequel gliso- constituait un qualificatif de marga (marne*); pour l'orig. de *gliso-, v. les opinions différentes de FEW t. 4, p. 156b (d'apr. Bertoldi : gliso- serait un mot celt. signifiant « blanc », à rapprocher de l'irl. gel « blanc ») et d'Ern.-Meillet (gliso- se rattacherait à glus, glutis « glu »). Fréq. abs. littér. : 231. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 119, b) 325; xxes. : a) 417, b) 455.
DÉR.
Glaisière, subst. fém.Endroit d'où l'on extrait de la glaise. Dans la cabane basse, restait Charlotte, la veuve du premier besson, tué dans l'éboulement des glaisières, le printemps d'avant (Giono, Chant monde,1934, p. 18).Cf. Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 52.[glεzjε:ʀ]. Ds Ac. dep. 1762. 1reattest. 1759 (P.-H. d'Holbach [trad. de J.G. Lehmann], L'Art des mines, III, 34 d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 39, p. 212); de glaise, suff. -ière*.
BBG. Quem. DDL t. 14. - Rommel 1954, p. 171, 191.

GLAISER, verbe trans.

GLAISER, verbe trans.
A. − Enduire de glaise. Glaiser un bassin de fontaine (Ac.). Si la roche est fissurée et laisse suinter à travers les parois le liquide qui l'imprègne, il faut glaiser le trou [de mine] (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 430).
B. − Amender (un sol) avec de la glaise. Glaiser des terres (Ac.).
Prononc. et Orth. : [glεze] ou [gleze], (il) glaise [glε:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1690 « enduire, couvrir de glaise » (Fur.); 1771 « engraisser une terre maigre » (Trév.). Dér. de glaise*; dés. -er.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·