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FRONDEUR1, subst. masc.

FRONDEUR1, subst. masc.
Celui qui lance un projectile avec une fronde. Le lendemain, une balle de plomb, lancée par le frondeur, apporta au prisonnier [Fabrice] l'annonce du plus grand péril possible : la personne qui se chargeait de faire entrer les cordes, lui disait-on, lui sauvait positivement et exactement la vie (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 342).
Spéc. [Dans l'Antiquité] Soldat armé d'une fronde. Frondeurs assyriens. L'adresse du frondeur baléare (Michelet, Hist. romaine,t. 1, 1831, p. 189).La quatrième et la cinquième [classes de l'armée romaine], légèrement armées, composèrent les corps de vélites et de frondeurs (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 372).
Prononc. et Orth. : [fʀ ɔ ̃dœ:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Cf. frondeur2.

FRONDEUR2, EUSE, subst.

FRONDEUR2, EUSE, subst.
HIST. Celui, celle qui participait à la Fronde (cf. fronde3et fronder2) :
1. Avant de prendre la fuite, Mazarin avait ouvert les portes de la prison de Condé, avec l'idée que cet orgueilleux ne s'entendrait pas longtemps avec les autres frondeurs. Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 221.
P. ext. Celui, celle qui critique le pouvoir (politique en particulier), les institutions et p. ext. les préjugés, les modes, etc. Tout gai frondeur, semant le ridicule (Béranger, Chans.,t. 3, 1829, p. 180):
2. Tous les familiers de Beethoven sont des opposants au régime existant. Tous sont d'enragés frondeurs. Tous sont anticléricaux, anticagots. Presque tous manifestent un antisémitisme mordant, qui est motivé par la collusion de l'argent des banques juives avec la réaction, de Rothschild avec Metternich. Rolland, Beethoven,1937, p. 592.
Empl. adj. Esprit frondeur; bourgeoisie, noblesse frondeuse. Renée s'étonnait de cet accès de piété; car MmeJacquemart se montrait volontiers frondeuse à l'égard de la religion (Arland, Ordre,1929, p. 453):
3. La France, − pays de citoyens frondeurs, individualistes, jaloux de leurs libertés, pays de petits rentiers où le révolutionnaire moyen conserve encore, à son insu, les habitudes, les goûts, d'un petit propriétaire... Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 159.
[En parlant d'une pers.] Qui a un comportement d'opposition. Synon. contestataire.La jeunesse frondeuse; une nature frondeuse. À dix-huit ans B... était sceptique et frondeur, ne croyant ni à Dieu ni à diable (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 283).Jean se revoyait au collège, élève tour à tour taciturne et frondeur (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 248).
Impertinent. Un ton frondeur. Des nécessités désagréables analogues à la pluie, et que Mmede Guermantes acceptait en exerçant sur elles sa verve frondeuse (Proust, Guermantes 2,1921, p. 440).
Prononc. et Orth. : [fʀ ɔ ̃dœ:ʀ]., fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1835 : frondeur; ds Ac. 1878-1932 : frondeur, euse. Étymol. et Hist. 1. 1648 « soldat armé d'une fronde » (Ablancourt, Ret. [raite des X mille de Xénophon], 1. 3 ds Rich.); 2. [1648 hist. (Voi[ture], Les Balades de Marigni pour la fronde ds Rich.)]; 1654 (Scarron, Œuvres, 145 ds Richardson, s.v. fronde). Dér. de fronder*; suff. -eur2* avec même développement sém. que le verbe; au sens 1 la forme fondaour, fondeur est attestée du xiiieau xves. ds Gdf.
STAT. − Frondeur1 et 2. Fréq. abs. littér. : 120.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·