ÉTRAVE, subst. fém.

ÉTRAVE, subst. fém.
MAR. Forte pièce (de bois ou de métal) qui termine la coque vers l'avant en formant la proue d'un navire. Étrave concave, courbe, droite; étrave en bulbe; fausse étrave. La longueur d'un navire se mesure de l'étrave à l'étambot (Ac.1798-1932).Il demeura dans un coin de la passerelle à suivre le jeu de la houle que l'étrave de l'« Étoile-des-mers » tranchait et brisait en éclats de cristal (Peisson, Parti Liverpool,1932, p. 112).La quille s'assemble à l'avant avec une autre pièce, l'étrave qui en est pour ainsi dire la continuation (Quinette de Rochemont, Trav. mar.,t. 1, 1900, p. 124).
P. compar. La pointe de Manhattan, portée à l'incandescence par le couchant, enfonçait comme un fer rouge son étrave dans une mer sillonnée de chalands (Morand, Homme pressé,1941, p. 202).
P. anal. :
Je suis descendu vers cent mètres. Le sol charrie vers nous, à cinq cent trente kilomètres-heure, de grands rectangles de luzerne ou de blé et des forêts triangulaires. J'éprouve un plaisir physique bizarre à observer cette débâcle des glaces, que divise inlassablement mon étrave. Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 359.
P. ext., AVIAT. Partie antérieure de la coque d'un hydravion (cf. Guillemin, Constr., calcul et essai avions, 1929, pp. 173-174).
Prononc. et Orth. : [etʀa:v]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1573 estrave (Dupuys). De l'a. nord. stafn, de même sens (De Vries Anord.); l'absence d'attest. plus anc. s'explique prob. par la technicité du terme. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 24.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·