1. ARBORIC. Étêter un arbre, un arbuste. Couper la cime; élaguer. Cet arbre, planté sur le bord de la rivière il y a sans doute plus d'un siècle, avait été étêté dès sa jeunesse comme un saule (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 82):Par l'allée sablée, ratissée, nette comme un rayon entre les prés, le général et M. Jacquemin prirent les devants, M. de Meximieu à droite, faisant de grands gestes, interrogeant, se penchant, et parfois, d'un coup de canne, étêtant une touffe de pissenlits poussée au bord de l'allée ...
R. Bazin, Blé,1907, p. 139.
♦ Part. passé en emploi adj. Le mur est dépassé par un toit de maison et par des cimes de marronniers étêtés (Goncourt, Journal,1852, p. 70).
2. PÉTROCHIMIE. ,,Enlever la fraction la plus légère d'un produit, ou « tête » de distillation`` (Lar. Lang. fr.). Rem. La docum. enregistre les subst. masc. étêtage et étêtement. Action d'étêter. Spéc. a) Arboric. Bien des branches ont repoussé sur cet arbre depuis son étêtement (Ac. 1798-1932). b) Industr. de la pêche. Les poissons, après lavage et étêtage (Boyer, loc. cit., p. 64). c) Pétro-chimie. Cf. Lar. encyclop. d) Étêtement est utilisé une fois dans nos fonds en parlant d'un homme, comme synon. de décapitation. Ce seront de bonnes gens, voyant la République dans la guillotine et les assignats. La République pour eux n'est qu'un étêtement (Borel, Rhaps., 1831, p. 15).