CENTAURE, subst. masc.

CENTAURE, subst. masc.
A.− MYTH. Être mythologique, ayant le torse, la figure, les bras d'un homme et la croupe d'un cheval :
1. Il [le cheval] me devine. Un soupir le rend attentif. C'est tout à fait la fable du centaure, où le torse et la tête de l'homme sont à l'avant-main pour conduire l'allure. Pesquidoux, Le Livre de raison,1928, p. 202.
P. compar. et p. plaisant. Cavalier :
2. Il paraît que la manie des moustaches a gagné toutes les classes. La semaine dernière, une lettre, en forme d'invitation de bal, est arrivée à tous les centaures de la garde nationale. M. le colonel de la troisième légion veut que ses cavaliers se laissent pousser des moustaches... Balzac, Œuvres diverses,t. 2, 1850, p. 125.
B.− P. anal., ASTRON. ,,Une des constellations de l'hémisphère austral`` (Bouillet 1859).
Prononc. et Orth. : [sɑ ̃tɔ ̃:ʀ], fém. [-εs] (Grev. 1969, § 244, avec la mention ,,peu usité``). La termin. -aur(e) se prononce [ɔ:ʀ] : saur, centaure, minotaure, restaure... Toutefois, ,,la graphie au peut amener la fermeture de l'o, au moins dans la prononciation des érudits (...); M.-P. [Michaelis-Passy] admettent so:r et sɔ:r pour saur`` (Buben 1935, p. 53). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xiie-début xiiies. Centaurus « animal fabuleux, moitié homme moitié cheval » (Gervaise, Bestiaire, 329, éd. P. Meyer ds Romania, t. 1, p. 340); xiie-xiiies. centaure (Hector de Troie, Doc. hist. inéd., 3, 362 d'apr. Delboulle ds Quem.); 2. 1732 astron. nom d'une constellation (Trév.). Empr. au lat. centaurus qui désignait des héros mythologiques ayant la forme d'un animal fabuleux et est attesté également comme nom d'une constellation (TLL s.v. 320, 52 et 321, 62). Le lat. est empr. au gr. κ ε ́ ν τ α υ ρ ο ς qui désignait d'abord une race grossière et barbare de la région du Pélion et de l'Ossa en Thessalie (Iliade ds Liddell-Scott) puis des monstres mi-hommes mi-chevaux (Pindare, ibid.) et est attesté comme nom de constellation dep. le ives. av. J.-C. (Eudoxus d'apr. Hipparque de Nicée, ibid.). Fréq. abs. littér. : 172.
DÉR.
Centaurelle, centauresse, subst. fém.,mythol. Femelle du centaure. Cette frise de centauresses en cuivre poursuivies par des gnomes (Giraudoux, Siegfried,1928, II, 1, p. 62).Au fig. Les tribulations maritales que le philosophe eut avec sa centauresse le jetèrent dans le vin du cru (E. et J. de Goncourt, Journal,1879, p. 51). [sɑ ̃tɔ ̃ ʀ εl], [sɑ ̃tɔ ̃ ʀ εs]. Centauresse 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842 [a supplanté la forme centaurelle 1732, Trév.]); de centaure, suff. -esse*. Fréq. abs. littér. Centauresse : 1.
BBG. − Migl. 1968 [1927], p. 294.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·