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BRAI1, subst. masc.

BRAI1, subst. masc.
,,Résidu de la distillation des goudrons de houille, de bois, de pétrole`` (Duval 1959). Brai liquide, sec; enduire de brai :
1. Les coutures [des pirogues] en sont recouvertes d'une espèce de brai ou mastic qui les rend impénétrables à l'eau. Voyage de la Pérouse,t. 1, 1797, p. 116.
2. Il n'est pas rare en effet qu'à bord des baleiniers, le côté exposé au nord soit couvert de glace, tandis que l'autre est tellement échauffé par le soleil que le brai fond dans les coutures des bordages ... P. Gaimard, Voyage en Islande et au Groënland à la recherche de« La Lilloise », rédigé par L. Méquet, 1852, p. 37.
P. métaph. :
3. ... avec des gravats d'expressions et du brai de mots, l'on peut exhausser d'énormes et de puissantes œuvres, l'Assommoir, de Zola, le prouve; ... Huysmans, Là-bas,t. 1, 1891, p. 5.
MÉD. Maladie de brai. ,,Maladie professionnelle produite par manipulation du goudron et la fabrication des briquettes, par la poussière de brai`` (Duval 1959).
Rem. Attesté dans Lar. 20e, Lar. encyclop.
PRONONC. ET ORTH. : [bʀ ε]. Pour Fér. 1768 on prononce [e] fermé. Homon. brai2 et 3; braies; brait et braient (de braire). Ac. Compl. 1842 et Lar. 19ementionnent encore l'anc. forme bré.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1309 « résidu de la distillation du goudron » (Fréville, Mém., II, 98, cité par Arveiller dans Fr. mod., t. 25, p. 307); d'où 1643 « cuir ou toile goudronnée qu'on met au pied du mât pour empêcher que l'eau ne le fasse pourrir » (G. Fournier, Hydrographie contenant la théorie et la pratique de toutes les parties de la navigation, Paris). Déverbal de brayer* « enduire de goudron ». Ce mot est à séparer de l'a. fr. brai « boue » (xiies. Raoul de Cambrai, 2775 dans T.-L.) issu du gaul. *bracu (FEW t. 1, p. 489), et encore vivant dans les dial. au sens de « terrain humide » (Piéron).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 5.
BBG. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 38.

BRAI2, subst. masc.

BRAI2, subst. masc.
CHASSE. ,,Piège avec lequel on prend les petits oiseaux par les pattes`` (Baudr. Chasses 1834).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que dans Lar. 20eet Quillet 1965.
Prononc. et Orth. : [bʀ ε]. La majorité des dict. admet brai ou bray (cf. Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e). DG et Quillet 1965 écrivent brai seulement. Pour désigner un piège à oiseaux Besch. 1845 donne uniquement brail. Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20eet Quillet 1965 enregistrent également (mais séparément de brai ou bray) la forme brail (considérée comme un synon. ou un dér. de brai). Seule transcr. dans Littré : brall, ll mouillées. Nouv. Lar. ill. et Lar. 20e, s.v. brail : ,,On disait aussi breuil et brulet (...) on dit aussi brai et bray``. Homon. brai1et3; braies; brait et braient (de braire). Étymol. et Hist. 1160-65 brei « piège » fig. (B. de Ste Maure, Troie, 20858 dans T.-L.); av. 1181 broi « piège à oiseaux » (J. le Nevelon, Vengeance Alexandre, 69, ibid.); ca 1275 brai (Rose, éd. Lecoy, 21 465); 1845 brail (Besch.). Mot qui par la forme de l'objet désigné (le piège étant prob. à l'orig. constitué par 2 planches qui se rabattaient l'une sur l'autre au moindre contact) se rattache à la famille de l'all. Brett « planche »; prob. issu, en raison de son aire géogr. seulement gallo-rom., de l'a. b. frq. *brĕd, devenu ultérieurement *brĕt (FEW t. 15, 1, p. 271); la forme a. fr. broi nécessite le recours au plur. *bridir (d'où un gallo-rom. *brĭdrum, devenu *brĭdum par dissimilation (Brüch dans Volkstum und Kultur der Romanen, 7, 1934, pp. 262-263). L'a. b. frq. peut se déduire du m. néerl., m. b. all. bret « planche » (Verdam, Lübben). L'a. prov. bret, bretz « piège, pipée » (xiies. dans Rayn.) est empr. au corresp. got. *brĭd « planche »; étant données l'ancienneté du fr. brei, broi et son aire géogr., sa dérivation directe du frq. est plus probable qu'un empr. du fr. au prov., lui-même issu du got.; la forme brail peut-être p. prononc. [aj] de brai, bray.

BRAI3, subst. masc.

BRAI3, subst. masc.
Orge broyée pour la fabrication de la bière.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. généraux.
Prononc. et Orth. : [bʀ ε]. Homon. brai1et 2; braies; brait et braient (de braire). Introduit dans Ac. Compl. 1842 sous le mot s.v. brai (goudron). Lar. 20eet Lar. encyclop. donnent également la forme brai. Littré admet brai ou bray; Guérin 1892 brais, brai ou bray. Quillet 1965 note ,,brais ou à tort brai``. Étymol. et Hist. Av. 1185 (A. Thierry, Monum. de l'hist. du Tiers-Etat, IeS., i, 77 dans Barb. Misc. XI, p. 12) − 1611 (Cotgr.); demeuré en wallon brā (Haust), brai (Verm.), brais « bière de mars » (Corblet); répert. dans la lexicogr. du xixes. dep. Ac. Compl. 1842. Du lat. brāces « sorte d'épeautre » d'orig. gaul. (d'apr. Pline, Nat., 18, 62 dans TLL s.v., 2162, 25). la forme brais. Pour cette graph. cf. aussi DG (qui, s.v. brai, renvoie à brais). Besch. 1845, Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. traitent

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·