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ATTERRIR1, verbe trans.

ATTERRIR1, verbe trans.
Vx, rare. Obstruer, remplir de terre (cf. atterrissement) :
1. Ces barrages furent promptement atterris, et les dépôts retenus à leur amont furent plantés en feuillus de toute sorte. Reboisement des montagnes, compte-rendu, 1869-74, 2efasc., p. 20 (Littré Suppl. 1877).
Emploi pronom. :
2. La route de Rennes a coupé le lac qui baignait jadis les pieds du château; le lac se rétrécit, s'atterrit; nénufars, grenouilles. Flaubert, Par les champs et par les grèves,1848, p. 369.
Rem. Se conjugue avec l'auxil. avoir; être atterri marque le résultat de l'action.

ATTERRIR2, verbe intrans.

ATTERRIR2, verbe intrans.
A.− MAR. Prendre terre :
1. On désancra pour gagner la rade et le port de Baltimore : en approchant, les eaux se rétrécirent; elles étaient lisses et immobiles; (...). Nous amarrâmes au quai du port. Je dormis à bord et n'atterris que le lendemain. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 275.
2. − Au rivage, Pencroff! » dit Cyrus Smith. En quelques coups d'aviron, la pirogue atterrissait au fond d'une petite anse, et ses passagers sautaient sur la grève. Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 221.
P. métaph. :
3. tillet. − « (...) Aussi ne suis-je venu au catholicisme que très tard, pendant ma préparation à Normale... » barois. − « Une véritable conversion, alors? » tillet. − « Oh non, rien de brusque, aucune exaltation. Je suis arrivé au port, naturellement, après avoir cherché à atterrir un peu partout... Et j'ai compris ensuite que j'aurais pu, par la seule logique, m'éviter tous ces tâtonnements; il est tellement évident que seul le catholicisme apporte à notre génération ce dont elle a besoin! » R. Martin du Gard, Jean Barois,1913, p. 511.
Emploi factitif (trans.). Faire prendre terre, ranger à la terre. Atterrir un bateau.
B.− P. anal., AÉRON. et ASTRONAUT. Prendre contact avec le sol :
4. Je raconterai une courte escale quelque part dans le monde. C'était près de Concordia, en Argentine, mais c'eût pu être partout ailleurs : le mystère est ainsi répandu. J'avais atterri dans un champ, ... Saint-Exupéry, Terre des hommes,1939, p. 180.
Absolument :
5. Mais les trains et les camions qui roulent, les avions qui atterrissent et les navires qui abordent sont destinés essentiellement aux forces en opérations. De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 2.
C.− P. ext., fam.
1. [En parlant d'un objet quelconque qui vole puis touche terre] :
6. Nous étions dans une loge, sur le côté du théâtre. Des hauteurs, tombait un brouhaha de conversations passionnées. Parfois, un léger papier plié en forme de flèche prenait son vol, traversait lentement l'espace et venait, aux applaudissements des galeries, atterrir sur la scène encombrée d'une légion de pupitres et d'instruments. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, p. 222.
Arg. ,,Arriver brusquement`` (Esn. 1966).
2. [En parlant de pers.] Se trouver en un lieu, généralement sans savoir par quelle voie on y est parvenu :
7. J'attendis fiévreusement la rentrée et dans le train mon cœur bondissait. Quand je me retrouvai dans l'appartement à la moquette pâlie, je me réveillai, brutalement; je n'avais pas atterri chez Jacques, mais à la maison; j'allais passer l'année entre ces murs. S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 209.
Arg. ,,Choir (sold., 1918) : P. a crevé en atterrissant dans un trou (cycl., 1927). Arriver brusquement, s'abattre : Ma pogne a atterri en plein tarin! ``(Voy., 1950)`` (Esn. 1966).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [atε ʀi:ʀ] ou [ate-], j'atterris [ʒatε(e)ʀi]. La majorité des dict. de prononc. transcrit la 2esyll. avec [ε] ouvert; Pt Rob. transcrit [e] fermé (cf. aussi Land. 1834, Gattel 1841 et Fél. 1851). À ce sujet cf. Mart. Comment prononce 1913, p. 73, l'e de la 2esyll. est moyen (tendance à se fermer). Enq. : /ateʀi/ (il) atterrit. 2. Forme graph. − La majorité des dict. mod. dont Ac. 1932 enregistre atterrir. Cf. aussi la majorité des dict. hist. Ac. 1798 admet parallèlement attérir ou atterrir (cf. aussi Nod. 1844 et Besch. 1845). Ac. 1835 signale, s.v. atterrir : ,,Quelques-uns écrivent attérir`` Ac. 1878 note uniquement atterrir. Land. 1834 écrit ,,attérir ou mieux atterrir``. Pour Littré la forme attérir est à rejeter. Pour attérir et atterrir cf. également atterrer1.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1344 pronom. « se remplir de terre » (Arch. JJ 75, fo37 rods Gdf. : Afin de savoir la valeur dudit estanc, et se il se atterrist comme dit est) − 1513 trans. ds Gdf. Compl.; 2. 1611 pronom. (Cotgr.); 1686 intrans. (Tachard Voyage de Siam, Paris 128 ds Fr. mod., t. 25, p. 305 : Atterrir, c'est, en terme de marine, arriver à une terre). Dér. de terre*; préf. a-1*; dés. -ir.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 116.
BBG. − Barber. 1969. − Esn. 1966. − Gruss 1952. − Guilb. Aviat. 1965. − Le Clère 1960. − Soé-Dup. 1906. − Will. 1831.

ATTERRI, IE, part. passé et adj.

ATTERRI, IE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de atterrir2*.
II.− Adj., MAR. Qui a pris terre. Chaloupe atterrie (Lar. 19e) :
Le vent, montant avec la marée, éclaircissait la brume. De l'autre côté du port, apparu plus vaste dans la clarté grandissante, balançait le pont blanc de la malle anglaise accostée au quai Chanzy. Les buissons touffus des mâtures de la flotte atterrie dépassaient le quai. Hamp, Marée fraîche,1908, p. 21.
PRONONC. : [atε ʀi] ou [ate-].
STAT. − Fréq. abs. littér. : 37.

atterrir

atterrir « reprendre terre »
Rem. Dans le verbe (s') attarder « se mettre en retard » (de base adj.) s'exprime une idée de temps.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·