-GONE, élém. formant

Élém. formant tiré du gr. γ ω ν ι ́ α « angle », entrant dans la constr. de qq. subst. masc. et adj., princ. dans le domaine de la géom.; le 1^erterme est le plus souvent issu du grec. Formation et vitalité. A formé en gr. des subst. dans le domaine de la géom., lesquels sont passés en fr. gén. par l'intermédiaire du lat. (décagone, dodécagone, heptagone, hexagone, octogone, etc.). On relève au xix^es. qq. cas où le 1^erterme est d'orig. lat. : quinquagone (pour pentagone) et sexagone (pour hexagone) en emploi adj. La fenêtre qui donne sur le jardin (...) est croisée de pierres et à vitrages sexagones sertis en plomb (Balzac, Béatrix, 1839, p. 15). Une tour prismatique à porte ogiviale [sic], délicatement travaillée, la dite tour à toit d'ardoise, également quinquagone (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t. 1, 1857, p. 94).

chiligone, chilogone (gr. χ ι ́ λ ι ο ι « mille »), subst. masc.« Polygone à mille angles et mille côtés ». Nous raisonnons par intuition sur les polygones en général, qui comprennent le chilogone comme cas particulier (Poincaré,Valeur sc.,1905,p. 21)

myriagone (gr. μ υ ρ ι α ́ ς « dix mille »), subst. masc.Un myriagone est un polygone de dix mille côtés (Taine, Intellig., t. 1, 1870, p. 37)

corégone (gr. κ ο ́ ρ η « pupille »), subst. masc.« Poisson de lac, de la famille des Salmonidés, comprenant le féra et le lavaret, abondant en Europe centrale, notamment en Suisse ». Rem. On relève une graphie corrégone ds Lamarck, Philos. zool., t. 1, 1809, p. 332