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TON1, TA, TES, adj. poss.

TON1, TA, TES, adj. poss.
[Déterm. du subst. qui a d'une part une fonction d'actualisation comparable à celle de l'art. le et qui, d'autre part, renvoie à la pers. à laquelle qqn dit « tu ». Comme déterm., il s'accorde en genre et en nombre avec le subst. du syntagme nom. Le fém. ta est remplacé par ton devant voy. ou h non aspiré: ton amie, ton humeur]
I. − [Marque que l'entité que désigne le subst. déterminé est dans un rapport de dépendance avec la pers. à qui je dit « tu »]
A. − [Le poss. détermine un subst. désignant une pers.; le groupe nom. exprime un rapport de parenté ou un rapport soc. relativement à l'interlocuteur] Tes parents, ton cousin, ta voisine, ton patron. Tu trompes ton homme, et tu cours les galants! (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 151).Je veux que tu saches, je veux que vous sachiez, toi, ton fils, ta fille, ton gendre, tes petits-enfants, quel était cet homme qui vivait seul en face de votre groupe serré (Mauriac, Nœud vip., 1932, p. 19).
En partic. [Dans la formule annonçant ou constituant la signature d'une lettre: ton mari, ton Max « celui qui est ton mari, qui est Max »] Tu vois que je suis gentil en t'écrivant tous les jours. Fais-en de même de ton côté. Adieu, vieux Loulou. Je t'embrasse très fort. Ton ganachon (Flaub., Corresp., 1865, p. 39).
B. − [Le poss. détermine un subst. désignant une chose]
1. [Le subst. désigne une partie du corps, une disposition, une faculté; la relation est celle d'une possession « inaliénable »] Montre-moi tes mains. Ce soir, tu n'es pas dans ton assiette (Hermant, M. de Courpière, 1907, iii, 7, p. 25).Ta barbe!... Que tu es comique avec ta barbe! (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 96).Mets ta petite figure contre mon cou, là, à la place que tu aimais (Mauriac, Asmodée, 1938, v, 5, p. 205).
[Le subst. désigne une période de la vie] Depuis ta naissance; dans ta jeunesse; à ton âge. Je sentis quelque chose en moi qui me disait: Reste devant elle jusqu'à la fin de tes jours, et garde-la (Vigny, Serv. et grand. milit., 1835, p. 56).Tu m'as dit, dans tes bons moments, que la Providence m'a chargée de veiller sur toi comme une mère (Musset, Confess. enf. s., 1836, p. 257).
2. [Le subst. désigne des objets, des biens, des lieux; le poss. exprime l'appropriation, la possession] Tu mets une/ta veste, des/tes chaussures; tu t'allonges sur le/ton lit. Je cherchais mon dé, qui avait roulé. − Ton dé? Le voilà sur la table (Pourrat, Gaspard, 1930, p. 135).Quand tu verras avancer le groupe à ta gauche, tu avanceras (Malraux, Espoir, 1937, p. 486).Ne reste pas comme ça dans ton coin, à te ronger les sangs (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 295).
3. [Le subst. désigne le produit, le résultat de l'activité de la pers. dont il est question] Ton article, ton dernier roman. Oui! eh bien, c'est très intéressant, mais tu nous raconteras tes mémoires une autre fois! (Feydeau, Dame Maxim's, 1914, i, 6, p. 10).
C. − En partic. [Ton/ta/tes est la trace d'une relative qui comporte tu: « le... dont tu parles, que tu évoques, que tu proposes » (elle est belle, ta religion! « la religion dont tu te réclames »; tu peux les garder, tes cadeaux « les cadeaux que tu me proposes »)] Et je voulais t'annoncer une grosse nouvelle. Puisque je suis une idiote, je ne te l'annoncerai pas (...).Tu peux la garder, ta nouvelle, dit-il. Je m'en fiche pas mal (Cocteau, Enfants, 1929, p. 43). − (...) tu ne me vendrais pas cette peau de lièvre? (...) le gros Sauteiron, celui qui vend des chevaux (...) a crié:Amène-la, ta peau. Il en a donné six francs. Panturle a dit:Ça va (Giono, Regain, 1930, p. 139).
[Souvent dans un syntagme introd. par avec] Tu nous ennuies, avec tes citations; arrête, avec tes bêtises. Pierre, à quoi penses-tu? Parle-moi... Oh! tu ne m'aimes plus.Fous-moi la paix avec tes boniments. J'ai sommeil (Dabit, Hôtel Nord, 1929, p. 70).
[En parlant d'une pers.] (...) Elle n'est même pas rentrée, ta Juliette, à huit heures et demie.Pourquoi, ma Juliette?Parce qu'elle sait que son père lui passe tout, et qu'elle en profite (Aymé, Jument, 1933, p. 75).Si je les trouve, tes salauds, ça leur coûtera cher. Alors, cache-les bien! (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 102).
II. − [Le subst. désigne un procès ou complète un verbe support]
A. − [Le poss. est coréférent avec le suj. de la phrase]
1. [Le poss. peut alterner avec un autre déterm.] Tu fais un choix/ton choix; tu as pris une douche/ta douche; tu vas au travail/à ton travail; tu prends de l'élan/ton élan. Et puis tu as piqué ta crise, comme tout à l'heure, pire encore, hein? T'es tombé? (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 176).
Fam. [Le poss. remplace l'art. dans le tour du type tu fais le fier, le malin] Tu passes dans la rue, oh! la jolie montre! et on entre dans le magasin, tu te l'épingles au corsage, tu fais ta mutine, il ne peut pas te l'enlever, ou alors c'est un mufle (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 366).
[Avec un verbe comportant un compl. d'obj. indir. ou le pron. corresp.] Tu lui fais des excuses/tes excuses; tu lui apportes de l'aide/ton aide; tu lui accordes le pardon/ton pardon. Je t'ai parlé de ça, Joigneau (...), pour que tu puisses, en passant, lui dire ton mot là-dessus, à la garce (Martin du G., Vieille Fr., 1933, p. 1023).
2. [Le poss. est obligatoire (dans des expr. plus ou moins lexicalisées)] Tu as réussi ton coup; tu caches bien ton jeu; tu as fais de ton mieux, ton possible; prends ton mal en patience. À toi, mon Dieu! à toi seul à le prendre sous ta garde (Toepffer, Nouv. genev., 1839, p. 55).Si tu me nourris dans l'espoir d'une rançon, tu en seras pour tes frais (About, Roi mont., 1857, p. 102).Ton lot est de regretter toujours, de ne désirer jamais. Il faudrait en prendre ton parti, mon cher (Fromentin, Dominique, 1863, p. 132).
B. − [Le poss. est coréférent avec le compl. te]
1. [Avec te, obj. dir.; le poss. du compl. prép. est coréférent à te] Elle t'a remis à ta place; on t'a abandonné à ton triste sort; on t'a mis le nez dans ton caca. Il te mène à ta perte, frère (Vogüé, Morts, 1899, p. 395).
2. [Avec te, obj. indir. (« à toi »), le poss. du compl. d'obj. dir. est coréférent au pron. te] Jean te passe tous tes caprices; je t'ai donné ton congé; on va te faire ta fête; il t'a dit tes quatre vérités; je te ferai tes commissions. Allons donne-le: tu vois bien que je t'ai laissé ta chance et que tu n'en as pas profité (Sartre, Mains sales, 1948, 6etabl., 2, p. 231).
C. − [Transpose dans le groupe nom. le pron. pers. tu (le subst. est un dér. morphol. de verbe ou le subst. compl. d'un verbe opérateur)]
1. [Comme constituant de la phrase]
a) [Le subst. a un sens actif] Tes accusations sont graves; je refuse tes avances, ton aide; ton dégoût n'est pas justifié. C'est bien pour ça que je viens à ton aide, moi! (Martin du G., Taciturne, 1932, III, 8, p. 1340).
b) [Le subst. a un sens passif] Ton admission ne saurait tarder. (...) J'ai pensé que j'étais responsable de ton arrestation...Mon pauvre ami (...), j'ai été arrêté le même jour que toi (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 251).
Rem. Voir la liste des princ. subst. à sens passif, s.v. mon/ma/mes I C 2 rem.
2. [Dans des loc. circ. en incise] À ta place, je ne le ferais pas. Un verre de clairet ou de brumeux, à ton gré, te remettra (Cladel, Ompdrailles, 1879, p. 343).Bon à ton avis qu'est-ce qui vaut le plus cher la peau d'un cheval ou la peau d'un soldat (Cl. Simon, La Route des Flandres, Paris, éd. de Minuit, 1960, p. 132).
Prononc. et Orth.: [tɔ ̃], [ta], [tε], [te]. Liaison en [n], dans ton allure, ton état p. ex., en [tɔ ̃n] (majoritairement), ou, avec la dénasalisation de la voy., [tɔn] (d'apr. Passy 1914, Martinet-Walter 1973). Warn. 1968, tes, « pfs soutenu [tε] ». Homon. ton2,3,4; tonds, tond (de tondre); 1,2; thé. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Déterm. poss. atone de la singularité fonctionnant comme un art. A. Masc. 1. sing. a) 2emoit. xes. cas suj. tos forme prov. [v. éd. p. 90] le subst. déterminé est attribut du suj. (St Léger, éd. J. Linskill, 92: Tos consiliers ja non estrai); fin xes. tos id. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 56); ca 1050 tes; agn. tis [Pope,1260] (St Alexis, éd. Chr. Storey, 339; 415); ca 1100 id. tis (Roland, éd. J. Bédier, 223); b) fin xes. cas régime ton; to [infl. prov.] (Passion, 296; 514); ca 1050 agn. tun (St Alexis, 25; 469); ca 1100 id. (Roland, 1984; 3894); 1remoit. xiiies. pic. ten (Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, XXIV, 68); 2. plur. a) fin xes. cas régime tos [forme prov.] (Passion, 63); fin xiies. tes (Sermons de St Bernard, 115, 37 ds T.-L.); b) ca 1100 cas suj. ti (Roland, 3901). B. Fém. 1. sing. a) fin xes. cas régime ta (Passion, 295); ca 1100 élidé devant voy. init. (Roland, 2898: t'anme); xiiies. forme masc. devant voy. init.; lorr. (Dialogus anime conquerentis et rationis consolantis, éd. F. Bonnardot, XXVII, 12: ton ire dot), v. recension de P. Rickard ds Archivum linguisticum, t. 11, 1959, pp. 32-42; b) ca 1050 cas suj. ta (St Alexis, 131); 1erquart xiiies. pic. te [en appos.] (Renclus de Molliens, Miserere, éd. A. G. Van Hamel, CLXXVI, 2: Ch'est te moleste); 2. plur. a) fin xes. cas régime tas [forme prov.] (Passion, 63); ca 1100 tes (Roland, 3493); b) 1remoit. xiies. cas suj. tes (Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, XXXVII, 2). Tes, ton - ti, tes; ta, tes poss. atones de la singularité sont issus du parad. lat. vulg. atone (proclitique): masc. sing. tus (class. tŭus) < tọs < tes; tum (tŭum) < tọm < ton; plur. < tọs < tes entraînant par réfection anal. le cas suj. ti (sur lequel a été à son tour refait le masc. sing. cas suj. tis, Pope, § 353); fém. sing. ta, plur. tas tes. Cette série atone, de type tus, tum, signalée dans la 2emoit. du vies. par le grammairien toulousain Virgilius Maro (Epitomae, éd. D. Tardi, VI, De Pronomine, p. 81), vient de la contraction des deux u en position enclitique (Vään., 81), et tus a entraîné tos; ta, tas. Pour le maintien du -m final de tum comparé à son amuissement dans tam, v. son1, sa, ses. Ce parad. atone constitue dans la lang. parlée à basse époque, une série distincte du parad. tonique, cf. tien. Fréq. abs. littér.: 22 471. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 34 878, b) 38 859; xxes.: a) 27 430, b) 28 487. Bbg. Godard (D.). Les Déterminants possessifs... Lang. fr. 1986, no72, pp. 102-121. − Gross (G.). Synt. du déterm. poss. Déterm.: synt. et sém.: Colloque internat. de ling. Fac. des lettres et sc. hum. de Metz. Centre d'analyse synt. Paris, 1986, pp. 109-110. − Harris (M.). Demonstratives, articles and third person pronouns in Fr. Z. rom. Philol. 1977, t. 93, pp. 249-261. − Langacker (R. W.). Observations on Fr. possessives. Language. Baltimore, 1968, t. 44, pp. 51-75. − Pinchon (J.). Morphosyntaxe du fr. Paris, 1986, pp. 105-113; les Pron. adv. en et y. Genève, 1972, pp. 152-165. − Rickard (P.). The rivalry of m(a), t(a), s(a) and mon, ton, son before feminine nouns in Old and Middle Fr. Archivum linguisticum. 1959, t. 11, pp. 21-47, 115-147. − Rouget (Ch.). Comment son et le sien mettent de l'ordre dans la synt. nom. Rech. Fr. parlé. 1986, no8, pp. 105-117. − Wunderli (P.). Les Struct. du possessif en m. fr. In: Ét. de synt. de m. fr. Éd. par R. Martin. Paris, 1978, pp. 111-119.

TON2, subst. masc.

TON2, subst. masc.
MÉD., vx. [Corresp. à tonique1] ,,État de rénitence et d'élasticité de chaque tissu organique dans l'état de santé`` (Littré-Robin 1865). Synon. tension, tonicité, tonus.Un muscle non contracté manifeste son état d'orgasme par ce qu'on a appelé le ton musculaire (E. Perrier, Philos. zool. av. Darwin, 1884, p. 77).
P. anal., vx. Synon. de force, tonus, énergie.Allons, père Passajon, un verre de château-larose... Ça vous donnera du ton (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 26).Tu lui diras, puisqu'il m'a adressé personnellement ce compte, que je t'ai chargé de l'examiner. Ça nous donnera du « ton » (...) auprès du directeur de ce périodique (Jammes, Corresp.[avec Gide], 1897, p. 96).
Prononc. et Orth.: [tɔ ̃]. Homon. ton1, 3, 4; tonds, tond (de tondre); thon. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1771 « état normal d'élasticité et de fermeté des tissus organiques » (Voltaire, Lettre à Richelieu, 3 juin ds Littré); 1832 fig. « énergie psychique » (Balzac, L. Lambert, p. 124). Empr. au gr. τ ο ́ ν ο ς « tension » d'apr. l'adj. tonique1*.

TON3, subst. masc.

TON3, subst. masc.
I. − Domaine acoust. et musical
A. − Hauteur de la voix (à un moment donné ou en moyenne). Ton de voix aigu, élevé, haut, bas, grave, uniforme; baisser le ton; ton descendant, montant. Puis se dressant péniblement hors de ses oreillers, les deux mains posées sur ses genoux, sans élever le ton:Je vous l'ordonne, mon enfant. Au grand étonnement du doyen, son vicaire hésita longtemps, le regard dur (Bernanos, Soleil Satan, 1926, p. 227).
P. ext. Qualité de la voix (hauteur, timbre, intensité) ou qualité des sons émis par un instrument. Ton rauque, sourd. Le clavecin accompagnait d'un ton nasillard le vieil air (Erckm.-Chatr., Ami Fritz, 1864, p. 151).La voix maîtresse du grand-père, le ton criard et saccadé de l'ancêtre (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 38).
B. − Spécialement
1. MUSIQUE
a) ,,Distance entre deux notes conjointes`` (Rougnon 1935). Il faut songer que notre musique ne les ravit [les Orientaux] que médiocrement; la leur, qui procède par quarts de ton, nous est également incompréhensible, à moins d'être pour ainsi dire traduite selon notre système musical (Nerval, Voy. Orient, t. 3, 1851, p. 59).
Ton majeur (do-ré). Intervalle ,,plus grand que le ton mineur d'un comma syntonique`` (Candé 1961). Synon. seconde majeure.
Ton mineur (ré-mi). Intervalle ,,formé d'un 1/2 ton chromatique et d'un 1/2 ton diatonique`` (Candé 1961).
En compos. Demi-ton diatonique (do-ré bémol). Intervalle qui ,,dépasse le 1/2 ton chromatique d'un (...) 1/4 de ton`` (Candé 1961). Synon. seconde mineure.Demi-ton chromatique (do-do dièse).
b) Hauteur du son définie par rapport à son repère. Changer de ton; donner le ton (la note repère sur laquelle les musiciens s'accordent); n'être pas dans le ton; sortir du ton (en faisant des fausses notes). Lorsque deux cordes sonores ont eu d'abord entre elles un intervalle musical défini, et qu'au bout d'un certain temps, elles cessent d'offrir cet intervalle, on se demande si le ton de l'une a haussé, si le ton de l'autre a baissé, ou si ces deux causes ont concouru à faire varier l'intervalle (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 3).
En partic. ,,On désigne un ton par le nom de la première note de la gamme dont il est formé. On dit gamme et ton d'ut, de ré`` (Rougnon 1935). Synon. gamme.Chacun d'ailleurs chantait dans un autre ton que son voisin (Berlioz, Souv. voy., 1869, p. 30):
1. L'espressivo marque le moment où, après la montée de sa supplication hoquetante, elle sent avec douleur l'inutilité de ses demandes, et se replie. Mais tandis qu'elle croit tomber, de marche en marche, dans le chaos, dans le sans lumière, (42memesure), − elle se dirige, à son insu, vers les calmes profondeurs du ton clair de ré majeur. Rolland, Beethoven, t. 1, 1937, p. 264.
c) Tons psalmodiques, tons ecclésiastiques. ,,Formules (...) choisies en fonction du caractère modal de l'antienne qui les encadre (...)`` (Mus. 1976).
d) Tons de chasse, tons de la trompe. ,,Sonneries de cor ou trompe de chasse, pour guider les chiens et indiquer des incidents particuliers dans les chasses...: la quête, le lancé, la vue, le hourvari, le retour, la requête, le relancé, le débuché, le hallali, le bat-l'eau, la sortie de l'eau, la retraite manquée, l'appel simple, l'appel forcé`` (Rougnon 1935). Le ton pour chiens, le ton grêle; le gros ton, ou (...) le gros et les fanfares (Baudr.Chasses1834).
e) P. méton.
α) ,,Partie amovible qui sert à allonger (ou raccourcir) le tube d'un instrument à vent en cuivre, donc la colonne d'air vibrante, et permet d'en baisser (ou hausser) le ton, d'où son nom`` (Mus. 1976).
β) ,,Sifflet à piston qui donne le ton`` (Wright Mus. 1941).
2. MÉD. Ton artériel. ,,Bruit systolique entendu à l'auscultation d'une grosse artère, chez les sujets nerveux, à l'éréthisme vasculaire marqué`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
3. PHYS., ACOUST.
Ton pur. ,,Son caractérisant une onde dont la pression acoustique instantanée est une fonction sinusoïdale simple du temps, donc ayant une fréquence unique. Se dit également de la sensation physiologique qui en résulte`` (Pir. 1964).
Ton complexe. ,,Onde acoustique due à la combinaison de composantes sinusoïdales simples de fréquences différentes. Se dit également de la sensation qui en résulte`` (Pir. 1964).
Ton fondamental. ,,Le ton fondamental d'un ton complexe est celui de la composante qui a la plus basse fréquence (fréquence fondamentale)`` (Pir. 1964).
4. PHONÉT. ,,Variation mélodique qui permet de distinguer des mots dont le sens est différent, mais dont le signifiant est par ailleurs identique... Il n'est employé que dans les langues dites à tons, comme le chinois, le japonais, le suédois, le norvégien, etc. Parmi elles, il faut distinguer: − les langues à « tons ponctuels », qui opposent deux ou trois registres (leurs syllabes successives s'opposent par la fréquence du fondamental); − les langues à « tons mélodiques », qui utilisent des oppositions de registres et des modifications de la fréquence du fondamental sur la même syllabe (existence: − de tons mélodiques simples: haut, bas; − de tons mélodiques complexes: montant, descendant)`` (D.D.L. 1976). Il suit de-là qu'il n'y a aucun son qui mérite d'être appelé plutôt une articulation ou une voix, qu'un ton ou une durée (...) il faut la réunion de ces quatre caractères, pour exprimer le son tout entier (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p. 345).V. atone B, intonation B.
II. − Dans la lang. cour.
A. − Inflexions volontaires ou involontaires que prend la voix d'un locuteur et qui dévoilent sa personnalité, son état psychologique ou affectif, ses intentions. Synon. accent, intonation.Tenez, juste là où vous êtes. Ça pue encore. − Nan, ça ne pue pas, dit M. de Coëtquidan, d'un ton sans réplique (Montherl., Célibataires, 1934, p. 739).Le Père Paneloux s'arrêta, les cheveux sur le front (...) et reprit, plus sourdement, mais sur un ton accusateur: « Oui, l'heure est venue de réfléchir (...) » (Camus, Peste, 1947, p. 1296).
SYNT. Ton acide, affectueux, agressif, aigre, aimable, amer, boudeur, bourru, bref, brusque, calmé, catégorique, conciliant, confidentiel, cordial, décidé, dégagé, détaché, doctoral, doucereux, doux, dur, emphatique, enjoué, excédé, ferme, froid, glacé, goguenard, gouailleur, grave, hautain, impérieux, ironique, irrité, jovial, joyeux, lamentable, mal assuré, maussade, menaçant, moqueur, mélancolique, méprisant, naturel, paterne, paternel, piqué, plaintif, plaisant, protecteur, pénétré, péremptoire, respectueux, résolu, sec, solennel, sérieux, sévère, suppliant, tranchant, vif; le ton de l'indignation, de la réserve, de la vérité; adopter un certain ton; garder un ton, le même ton; parler sur un certain ton; le prendre sur un ton, sur un certain ton; sur le ton de la confidence; un ton d'autorité, de reproche; une conversation où le ton monte.
Dire qqc. sur le ton de la conversation. Sur un ton calme, sans aucun excès. Quand Henri a commencé à parler, sa voix a transformé l'immense hall en une chambre privée: il ne voyait pas en face de lui cinq mille personnes, mais cinq mille fois une personne et c'est presque sur le ton de la conversation qu'il leur parlait (Beauvoir, Mandarins, 1954, p. 204).
Vx. Prendre le haut ton, un ton bien haut. Parler avec un ton de supériorité, avec arrogance. Prendre des tons. Aller m'imaginer que la voisine prenait des tons avec moi, ne voulait plus me saluer (Picard, Théâtre, t. 4, Tracass., 1804, p. 252).
Hausser* le ton. Baisser* d'un/de ton. Faire parler d'un ton plus bas, faire baisser le ton. Forcer quelqu'un à se calmer. Les Gavots sont si arrogants envers nous (surtout hors de notre présence) qu'ils ne manquent jamais de dire qu'ils ont fait baisser le ton à quelqu'un des nôtres en les rencontrant sur le Tour de France (Sand, Compagnon Tour de Fr., 1840, p. 67).
Faire changer de ton. Eh! Là! On ne me fera pas changer de ton parce qu'une personne est vivante ou morte. Je garde mon style. J'ai une mystique (Cocteau, Théâtre poche, 1949, p. 63).
Dire, répéter qqc. sur tous les tons. Dire de toutes les façons possibles, sans se lasser. Elle s'était longtemps refusée à ce genre de folie. Joseph l'y avait contrainte, depuis la guerre, en lui répétant sur tous les tons: « C'est une fortune qui tient très peu de place. Et si jamais nous perdons tout, nous ne perdrons peut-être pas ça (...) » (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 103).
Pop., fam. Le ton fait la musique. ,,Signifie que la manière dont on débite quelque chose y donne seule une valeur. Cette locution ne se prend ordinairement qu'en mauvaise part, et n'est usitée qu'en parlant d'un homme qui s'est permis quelques propos piquants sur le compte d'un autre`` (Hautel 1808).
B. − Manière de s'exprimer suivant les circonstances ou compte tenu du genre que l'on pratique. Ton lyrique, élégiaque, épique, familier, léger, pathétique, oratoire, sec, solennel. Quant à son Essai sur les éloges, il y a de belles pages sans doute; mais, quoique les défauts y soient moindres et qu'il ait détendu son style, il y règne encore un ton d'exagération qui gâte les meilleurs morceaux (Chênedollé, Journal, 1822, p. 116).Cette vérité céleste et qui ne symbolise pas donne à certaines œuvres [de Chirico] un ton prophétique (Cocteau, Crit. indir., 1932, p. 59).
Prendre le ton. Quant à Stendhal, n'était-ce pas ce railleur pincé qui s'était vanté de lire chaque matin une page du Code pour prendre le ton? (Zola, Romanc. natur., Flaubert, 1881, p. 160).
[En parlant d'un aut. ou d'une œuvre littér.] Caractère particulier, accent personnel, auquel on reconnaît l'écrivain. Ce qui frappe le plus dans une page de Stendhal, ce qui sur-le-champ le dénonce, attache ou irrite l'esprit,c'est le Ton. Il possède, et d'ailleurs affecte, le ton le plus individuel qu'il soit en littérature (...). Des biens mornes d'autrui, il refait des ouvrages qui se lisent, parce qu'il s'y mêle un certain ton (Valéry, Variété II, 1929, p. 102).
C. − Manière de parler et de se comporter en société conformément aux convenances. Je (...) commençai la lecture de mon discours que je savais beau, sans me dissimuler (...) qu'il n'était peut-être pas tout à fait dans le ton qui convenait aux circon-stances (A. France, Vie fleur, 1922, p. 423).
Avoir bon ton, mauvais ton. Le salon de ce café a cela de particulier, que presque toutes les personnes qui s'y rassemblent se connaissent (...). Il est du bon ton d'y prendre les manières d'un habitué (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 97).Il était de mauvais ton d'avoir des intériorités plus profondes, mais on allait chez Cagliostro (Barrès, Cahiers, t. 11, 1918, p. 376).
Le bon ton. Le bon goût dans un milieu donné. F. indépend., gaie, dynam. genre « bon ton, bon chic ». Vie prof. act., rencontrerait cadre sup. 45-55 ans (Le Nouvel Observateur, 20 déc. 1976, p. 76, col. 4).
De bon, grand ton. Conforme au bon goût, raffiné. Pourtant, la physionomie de M. Prarond est restée dans ma mémoire (...). C'est celle d'un homme robuste, très simple et très fin et de grand ton (A. France, Vie littér., 1890, p 350).[Mmede Brancion] réunissait parfois chez elle, en un dîner du meilleur ton, quelques amis, dont mes parents (Jammes, Mém., 1921, p. 111).
Loc. fig. [Corresp. à supra I B 1 b]
Donner le ton. Donner pour modèle sa propre façon de parler, d'agir ou de se comporter. Boucher, que le roi avait nommé son premier peintre, pour le récompenser sans doute d'avoir fait son portrait en Hercule, coiffé à l'oiseau-royal, peut se vanter d'avoir donné le ton à son siècle, d'avoir corrompu les arts dans toutes leurs parties (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 276).La direction m'échappe de jour en jour: ce sont les jeunes venus qui donnent le ton, maintenant (Martin du G., J. Barois, 1913, p. 520).
Rare. [À propos de choses] Ces jardins-de-derrière donnaient le ton au village. On y vivait l'été, on y lessivait; on y fendait le bois l'hiver, on y besognait en toute saison, et les enfants, jouant sous les hangars, perchaient sur les ridelles des chars à foin dételés (Colette, Sido, 1929, p. 20).
Être dans le ton, se mettre dans le ton. Se modeler sur l'entourage. Synon. se mettre au diapason*.Ne pas être dans le ton. Le scénario n'est pas de moi, je n'ai fait que me mettre dans le ton, on n'aborde pas Chimène dans les mêmes termes qu'une « agrégative » de philosophie (Vailland, Drôle de jeu, 1945, p. 154).
Changer de ton. Changer son comportement. Le vieux changeait de ton tout à coup, comme honteux: « Je vous avais dit que je ne vous demanderais pas d'argent... mais tout de même... » Il regardait le jeune homme avec une âpreté qui estime, il jaugeait son porte-monnaie (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 254).
Faire chanter sur un autre ton. ,,Obliger à changer de comportement, de manières, de langage`` (Lar. Lang. fr.).
D. − [À propos d'un lieu] Manière d'être, ambiance. L'affluence des étrangers, les voitures, les chevaux, les gens qui vont et viennent sur les places publiques, les auberges encombrées, les cafés, les salles de jeux, pleines de musiciens qui courent les rues, ce tableau animé contraste bien avec le calme de Saint-Sauveur et le ton campagnard des lieux que nous quittions (Maine de Biran, Journal, 1816, p. 199).
P. méton. [À propos d'une époque] L'ambiance qui y règne. Je n'ai trouvé, dans votre ouvrage [sur Mallarmé], à peu près rien qui ne fût conforme à l'idée du passé vrai,c'est du ton que je parle, la valeur la plus délicate d'une époque, car, pour les documents, vous avez rassemblé le matériel le plus complet (...) Mais le ton, l'air du temps, celui qui se respirait rue de Rome, vous ne l'avez pu recomposer que selon vous; or, cette synthèse est tout heureusement réussie (Valéry, Lettres à qq.-uns, 1945, p. 235).
III. − PEINT. et domaine des couleurs.,,Degré d'intensité d'une couleur. On parle de tons clairs ou de tons obscurs; de tons chauds (proches du rouge) ou froids (proches du bleu); de tons neutres (dont les nuances atténuées font valoir d'autres tons), de tons rompus dont l'intensité est atténuée`` (Nér. Hist. Art 1985). Synon. couleur, nuance, teinte.Ton(s) criard(s), doux, franc(s), gai(s), grisâtre(s), monotone(s), pastel(s), riche(s), sourd(s), vigoureux; tons bruns; éteindre les tons; passé de ton; gamme de tons; tons différents, d'une même couleur. Cette pierre est grise, elle a l'aspect du fer, le bois de la porte au contraire a un ton de miel un peu ranci (Jouve, Paulina, 1925, p. 12):
2. Rubens préparait un corps avec un ton rose qu'il recouvrait, dans la lumière, de jaune de Naples, mais dans les ombres reflétées, il mettait un ton orangé, si ardent que dans la lumière, le jaune de Naples devenait une coloration froide. Goncourt, Journal, 1894, p. 591.
Ton sur ton. Dans la même couleur, avec des intensités différentes. Coussin velours rayonne, piqué ton sur ton (Catal. jouets [Trois Quartiers], 1936).Ce marbre italien (...) avec des moirures grises, ton sur ton (Morand, Flagell. Séville, 1951, p. 373).
Dans le ton. ,,En harmonie avec les couleurs voisines`` (Lar. Lang. fr.).
Ton local. ,,Ton propre d'un objet ou d'une surface imitant la couleur des objets ou des surfaces que le peintre représente; il est lié à la place que cet objet ou cette surface occupent dans le tableau, et au plan où il est situé`` (ér. Hist. Art 1985). Ce fut une grande audace de Gauguin de renoncer à rendre le ton local et de suggérer par des aplats de tons le volume des formes sans les inscrire dans une composition en profondeur. Cette technique archaïsante a inspiré les Fauves et les Nabis et par eux l'art non figuratif contemporain (Nér.Hist. Art1985).
Prononc. et Orth.: [tɔ ̃]. Homon. ton1, 2, 4; tonds, tond (de tondre); thon. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Fin xiies. « bruit de voix » (Moniage Guillaume, 4244 ds T.-L.); 2. 1200 « qualité de la voix humaine en hauteur, timbre, intensité » (Jean Bodel, Jeu St Nicolas, éd. A. Henry, 608); 1651 le prendre sur un ton trop haut « avoir de hautes prétentions » (Scarron, Roman comique, II, 15 ds Littré); 1656-57 « manière de s'exprimer par écrit » (Pascal, Provinciales, XV, ibid.); 1668 Si vous le prenez sur ce ton (Molière, Amphitryon, II, 4); 1691 au plur. « accents, intonations » (Mmede Sévigné, Corresp., 24 juill., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 972); 3. a) 1550 phonét. « hauteur du son de la voix sur une syllabe déterminée » (Meigret, Tretté de la grammere françoeze, p. 132); b) 1808 « variation de hauteur du son de la voix utilisée à des fins morphologiques et sémantiques » (De Guignes, Voyages à Péking, Manille et l'Île de France, t. 2, p. 389); 4. a) av. 1678 « manières, façons de se comporter en société » (La Rochefoucauld, Réfl. div., p. 133 ds Littré); b) 1798 se mettre au ton de qqn (Ac.); c) 1913 avoir le ton (de la maison) (Proust, Swann, p. 199); 5. 1718 donner le ton (Ac.); 6. 1746 bon ton (La Morlière, Angola, p. 50); 1751 le bon ton (Duclos, Consid. mœurs, 8 ds Littré); 1784 mauvais ton (Genlis, Veill. du chât., t. I, p. 347 ds Pougens, ibid.); 1823 de bon ton (Stendhal, Rossini, t. 2, p. 49). B. 1. a)Ca 1180 « degré d'élévation ou d'abaissement des sons émis par des instruments » (Thomas, Tristan, éd. B. Wind, 794); b) 1549 « mode musical » (Est.); c) 1578 « intervalle unitaire, degré de l'échelle des sons » (Vigenère, Tabl. de Philostr., fo97 vods Gdf. Compl.); 2. 1669 changer de ton (Molière, Tartuffe, IV, 7); 1718 faire chanter sur un autre ton (Ac.); 1740-55 fig. monter au ton de (Saint-Simon, Mém., éd. A. de Boislisle, 13, 319); 1852 sur tous les tons (Sand, Corresp., t. 3, p. 342); 3. 1655 « airs que l'on sonne sur la trompe pour appuyer les chiens » (Salnove, La Vénerie royale, Dict. des chasseurs, p. 35); 1834 tons de chasse « id. » (Baudr. Chasses); 4. 1842 « chacun des tubes de différentes grandeurs qui s'adaptent à des instruments à vent pour en changer la tonalité » (Ac. Compl.). C. 1. 1669 « valeur d'une teinte » (S. Bourdon, Conférences ds Jouin, Conf. de l'Ac. roy. de peinture..., p. 131 ds Brunot t. 6, 1, 2, p. 739); 2. 1762 « effet dominant des couleurs » (Ac.); 3. 1811 ton chaud (Chateaubr., Itinér. Paris Jérus. ds Œuvres romanesques et voyages, éd. M. Regard, Paris, Gallimard, t. 2, 1969, [Bibl. de la Pléiade], p. 923); 1846 tons froids (Balzac, Cous. Bette, p. 111); 4. 1826 tons vigoureux (Boutard, Dict. des arts du dessin, ton ds Littré); 5. 1847 ton local (Delacroix, Journal, p. 180); 6. 1872 ton sur ton (Littré). Empr. au lat.tonus « tension d'une corde », « ton, son d'un instrument », « accent d'une syllabe », fig. « le clair-obscur », gr. τ ο ́ ν ο ς « tension de la corde de la lyre », « mode musical », « mesure d'un vers », « accent tonique ». Fréq. abs. littér.: 14 549. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 22 295, b) 25 466; xxes.: a) 18 207, b) 18 255.
DÉR.
Tonème, subst. masc.,phon. ,,Ensemble des réalisations différentes d'un même ton. Un ton haut peut en effet être plus bas en fin d'énoncé qu'un ton moyen pris au début de ce dernier, et ce en raison du relâchement des organes de la phonation, tout en demeurant haut comparativement à ceux qui se trouvent dans le même contexte`` (Mounin 1974). Le tonème est au ton ce que le phonème est au son (Ling.1972). [tɔnεm]. 1reattest. 1949 (J. Cantineau, trad.: Troubetzkoy, Principes de phonologie, p. 232 ds Quem. DDL t. 39); de ton3*, finale en -ème sur le modèle de morphème*, phonème*.
BBG.Jacob (A.). Gen. de la pensée linguistique ... Paris, 1973, p. 75, 244-245. − Perrin-Naffakh (A.-M.). Styl. Paris, 1989, p. 25. − Schneiders (H.-W.). Der Frz. Wortschatz zur Bezeichnung Von « Schall ». Genève, 1978, pp. 92-93.

TON4, subst. masc.

TON4, subst. masc.
MAR. ,,Partie supérieure, carrée, d'un bas-mât, au-dessus du capelage, et que capelle le chouquet par son trou carré. Un mât à pible n'a pas de ton`` (Merrien 1958).
Prononc.: [tɔ ̃]. Homon. ton1, 2, 3; tonds, tond (de tondre); thon. Étymol. et Hist. 1687 (Desroches ds Jal1). Altér. probable de tenon*, ces deux mots désignent aux xviieet xviiies. la même partie du mât (v. Jal1et FEW t. 13, 1, p. 211a).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·