SAVOIR-FAIRE, subst. masc. inv.
A. − 1. Pratique aisée d'un art, d'une discipline, d'une profession, d'une activité suivie; habileté manuelle et/ou intellectuelle acquise par l'expérience, par l'apprentissage, dans un domaine déterminé. Synon. adresse3, art, compétence, expérience, maîtrise, pratique, savoir2, technique, tour de main (v. ce mot 1reSection I H 1 d β).Grand savoir-faire; avoir du savoir-faire; montrer son savoir-faire. Thuillier (...) apprit à valser et à danser au point d'être cité (...) Il résulta de ces petits savoir-faire cette apparence de succès qui trompe la jeunesse et l'étourdit sur l'avenir (Balzac, Pts bourg., 1850, p. 15).
2. DR. COMM. ,,Connaissances dont l'objet concerne la fabrication des produits, la commercialisation des produits ou services ainsi que le financement des entreprises qui s'y consacrent`` (Jur. 1985).
B. − Qualité d'une personne qui manifeste de l'habileté à réussir ce qu'elle entreprend, dans divers domaines, surtout pratiques: affaires, relations, vie sociale. Synon. art, adresse (v. adresse3), astuce, dextérité, diplomatie, finesse, ingéniosité.Ah! Madame de Chasteller répond! aurait dit le jeune homme de Paris un peu plus vulgairement élevé que Leuwen (...). Voilà le premier pas. Le reste est une affaire de forme; ce sera un mois ou deux suivant que j'aurai plus ou moins de savoir-faire (Stendhal, L. Leuwen, t. 2, 1835, p. 25).On donne les rassortiments à faire aux novices, parce qu'on est sûr que la clientèle ne sortira pas sans racheter: le savoir-faire est donc inutile avec elle (Avenel, Calicots, 1866, p. 52).
Prononc. et Orth.: [savwaʀfε:ʀ]. Ac. 1694, 1718: sçavoir-faire; dep. 1740: savoir-faire. Étymol. et Hist. 1671 (Bouhours, Entretiens d'Ariste et d'Eugène, 2, Bibl. de Cluny, p. 60). Comp. de savoir1* et de faire*. Fréq. abs. littér.: 156.