PERREYER, verbe trans.

PERREYER, verbe trans.
Revêtir d'un perré. Perreyer une digue, un pont; digue perreyée. La précaution que l'on prend souvent de perreyer le talus sous le pont et le long des tympans est le plus souvent inutile (Bricka, Cours ch. de fer,t.1, 1894, pp.158-159).Les talus perreyés dans les bassins ne présentent rien qui les distingue des ouvrages similaires établis le long des fleuves et des rivières (Quinette de Rochemont, Trav. mar.,t.1, 1900, p.279).
Prononc.: [pε ʀ εje], [-ʀe-], [pe-], (il) perreye [pε ʀ εj]. Étymol. et Hist.1. 1367-76 peréer «extraire de la pierre» (Joubert, Comptes de Macé Darne, p.49) −1458 perroyer, v. Gdf.; 2. a) 1855 digue perreyée (E. Grangez, Voies navigables de France, p.280 ds Littré); b) 1873 (A. et L. Tolhausen, Dict. technol., p.611). 1 dér. de pierre*; 2 dér. de perré*; dés. -er. Perreier est antérieurement att. au Moy. Âge au sens de «faire fonctionner la perrière» (ca 1225, Guillaume le Maréchal, éd. P. Meyer, 16632 [correction proposée par l'éd.], cf. aussi Lancelot, éd. A. Micha, t.VII, p.16).
DÉR.
Perreyeur, subst. masc.a) Ouvrier qui construit des perrés. Des gens riaient (...) Vigon l'aubergiste, Trellu le perreyeur (Genevoix, Boîte à pêche,1926, p.49).b) Région. (Anjou), vieilli. Ardoisier. En 1789 et 1790, le grand-père n'avait pas marché sur Angers avec les perreyeurs (...) pour défendre la République (R. Rabaut, L'Ardoisier,Cholet, les éd. du Choletais, 1975, p.52). [pε ʀ εjoe:ʀ], [-ʀe-], [pe-]. 1resattest. a) α) 1410 perrayeur «carrier» (Arch. mun. Angers, CC 3 ds Gdf.), β) 1800 perréieur «ouvrier des carrières d'ardoise» (Boiste), b) 1874 perreyeur «ouvrier qui construit des perrés» (Lar. 19e); de perreyer, suff. -eur2; cf. une attest. en m. fr. de perreour «carrier» (1378, Ord. FdsBizeul, Clain, Bibl. Nantes ds Gdf.).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·