1. Par rapport à une personne (qui est l'oncle ou la tante), fils du frère ou de la soeur. Son neveu et sa nièce; l'oncle et le neveu; éduquer, recueillir un neveu. La mort d'un neveu, fils aîné de ma défunte soeur, nous a plongés dans la plus vive douleur (Renan, Souv. enf., 1883, p.142).Le roi d'Espagne Charles II, beau-frère de Louis XIV et de l'empereur Léopold, allait mourir sans enfant. Selon que Charles II laisserait sa succession à l'un ou à l'autre de ses neveux, le sort de l'Europe serait changé (Bainville, Hist. Fr., t.1, 1924, p.250).V.
aîné ex. 10,
descendance ex. 3,
collatéral ex. 3:
1. −Mon père, le fils de votre frère ne devrait pas manquer chez vous de...
−Ta, ta, ta, ta, dit le tonnelier sur quatre tons chromatiques, le fils de mon frère par-ci, mon neveu par-là. Charles ne nous est de rien, il n'a ni sou ni maille; son père a fait faillite...
Balzac, E. Grandet, 1834, p.110.
− DR. 163. Le mariage est encore prohibé entre l'oncle et la nièce, la tante et le neveu. 164. Néanmoins, le gouvernement pourra, pour des causes graves, lever les prohibitions portées au précédent article (Code civil, 1804, p.33).Les neveux et nièces sont parents en ligne collatérale au 3edegré selon la computation civile (et au 2edegré, selon la computation canonique) de leurs oncles ou tantes (Cap.1936).V. meurtrier ex. du Code civil.
− Neveu par alliance. Fils du beau-frère ou de la belle-soeur. Mon fils (...) était ton neveu par alliance (Druon, Gdes fam., t.2, 1948, p.201).
− Neveu croisé. Neveu par les mâles. Neveu parallèle. Neveu par les femmes. Les primitifs appellent donc souvent un oncle paternel «père» (...) les oncles qu'on appelle du terme de «père» nomment leurs neveux parallèles «fils» et désignent leurs neveux ou nièces croisés d'un terme différent, signifiant neveu ou nièce (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.260).
− [En appellatif, dans la bouche d'un oncle ou d'une tante] Van Buck: Monsieur mon neveu, je vous souhaite le bonjour. Valentin: Monsieur mon oncle, votre serviteur (Musset, Il ne faut jurer, 1840, i, 1, p.95).
− Nom patronymique + neveu (pour différencier un neveu de son oncle).Une lettre de Paris (...) m'annonce que M. Blondeau neveu est nommé secrétaire général du ministère des Finances (Stendhal, L. Leuwen, t.3, 1836, p.83).
− [P. réf. à l'expr. (être) le fils de son père] Être le neveu de son oncle. Avoir les mêmes qualités ou les mêmes défauts que son oncle. «... −Regardez-moi; je suis son neveu.» −Et je lui ai donné vingt sous. Elle a regardé mes vingt sous, comme nous nous regarderions un diamant bleu; et moi, non pas comme le neveu de mon oncle, mais comme l'archange Gabriel! (Barb. d'Aurev., Memor. A... B..., 1864, p.426).
−
Au plur. [Pour désigner neveux et nièces sans distinction de sexe] :
2. Je n'ai plus qu'une soeur, et elle s'est mariée, et elle a eu des enfants, son mari travaille au chemin de fer, et à chaque escale j'achetais des joujoux pour les gosses sachant bien qu'un jour je reviendrais pour voir mes neveux...
Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.249.
2. Neveu (à la mode de Bretagne). Par rapport à une personne (qui est l'oncle ou la tante à la mode de Bretagne), fils d'un cousin germain ou d'une cousine germaine. Synon. cousin issu de germain*.Son neveu [de Charles Couperin] à la mode de Bretagne, Armand-Louis Couperin (...) fut un faible compositeur, mais un exécutant des plus habiles (Schmitt, Simon, Guédon, Nouv. manuel organiste, 1905, p.210):3. ... une fille (...) soeur de mon père et beaucoup plus âgée que lui (...) et ses deux fils (...) étaient par conséquent les neveux de mon père, bien que l'oncle et les neveux fussent à peu près du même âge. Quant à moi, je suis leur cousine, et leurs enfants sont mes neveux et nièces à la mode de Bretagne, bien que je sois la plus jeune de cette génération.
Sand, Hist. vie, t.2, 1855, p.326.
− DR. Les neveux ou nièces à la mode de Bretagne sont parents en ligne collatérale au 5edegré, selon la computation civile (et au 3edegré, selon la computation canonique), de leurs oncles et tantes à la mode de Bretagne (Cap.1936).