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MOLE1, subst. fém.

MOLE1, subst. fém.
CHIM., PHYS.
A. − Quantité de matière contenant un nombre de molécules égal au nombre d'atomes contenus dans 12 g de l'isotope de carbone 12C; cette quantité s'exprime en grammes par un nombre égal à la masse moléculaire (d'apr. Encyclop.Sc. Techn. t.2 1970, p.197 et t.9 1973, p.16). Synon. mod. de molécule-gramme.On a vu que la théorie cinétique des gaz avait permis à Loschmidt de déterminer une valeur approximative du nombre de molécules contenues dans une molécule-gramme (ou mole), ou nombre d'Avogadro N (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.229).
B. − Unité de quantité de matière dans le Système international d'unités. La mole [symbole mol] est la quantité de matière d'un système contenant autant d'entités élémentaires [atomes, molécules, ions, électrons, etc.] qu'il y a d'atomes dans 0,012 kilogramme de carbone 12 (Encyclop. Sc. Techn.t.71972, p.741).
REM.
Molalité, subst. fém.Nombre de moles d'un corps dissous contenu dans 1000 g de solvant. La molalité m peut être évaluée à partir de la molarité M (Encyclop. Sc. Techn.t.31970, p.596).
Prononc.: [mɔl]. Homon. molle (fém. de mou). Étymol. et Hist. 1903 (J. Chim. Phys., p.353). Abrév. de molécule-gramme (1931, Lar. 20e).

MOLE2, subst. fém.

MOLE2, subst. fém.
Mycose du champignon de couche, causée par un champignon microscopique (d'apr. Lar. encyclop.).
Prononc.: [mɔl]. Étymol. et Hist. 1903 (Nouv. Lar. ill.). Empr. au lat. des bot. mola «meule», cette maladie du champignon ayant été ainsi nommée à cause des carpophores (organe de fructification de certains champignons basidiomycètes, v. -mycète) attaqués qui se transforment en masses boursouflées.

MÔLE1, subst. masc.

MÔLE1, subst. masc.
A. − MARINE
1. Ouvrage en maçonnerie construit à l'entrée d'un port et destiné à le protéger des vagues trop fortes. Synon. brise-lames, digue.C'est au XIIIesiècle avant J.-C. que les Phéniciens construisirent à Sidon et à Tyr des ports protégés par des môles et comportant des murs en maçonnerie (M. Benoist, Pettier, Transp.mar., 1961, p.176).
2. Ouvrage d'accostage qui s'avance dans l'eau d'un port. La longueur des quais disponibles pour les navires est largement accrue grâce aux nombreux môles parallèles (...). Le plan d'eau compris entre les môles constitue une darse (Marie, Dilly, Transp. mar., 1932, p.737).À Cruz-Grande (...) [les bateaux] accostent un môle construit en eau profonde et surmonté d'un immense silo d'où le minerai se déverse directement par gravité dans les cales des cargos (Le Masson, Mar., 1951, p.71):
1. ... dans certains cas, la longueur des môles perpendiculaires à la rive est limitée par la proximité de la digue de protection des darses et ne peut s'adapter à l'allongement des navires. M. Benoist, Pettier, Transp.mar., 1961, p.186.
B. − GÉOL. Région ayant un comportement relativement rigide par rapport à d'autres régions plus souples, de telle sorte que viennent s'y bloquer déformations ou plissements de celles-ci (d'apr. Fouc.-Raoult Géol. 1980). Çà et là une ville en tas sur une montagne, sorte de môle arrondi, est un ornement du paysage, comme on en trouve dans les tableaux de Poussin (Taine, Voy. Ital., t.2, 1866, p.8).[Des] massifs anciens, de faciès archéen, qui ont dû être consolidés de très bonne heure et jouer le rôle de môles résistants (Lapparent, Abr. géol., 1886, p.404):
2. Des groupements ou systèmes de failles par gravité peuvent donner naissance à des structures caractéristiques. 1) Les failles en gradins (...). Quand cette disposition se présente sur les deux côtés d'une masse centrale qui domine les autres, on obtient un môle tectonique ou horst... Encyclop. Sc. Techn.t.51971, p.567.
P. métaph. ou au fig. L'Ardenne est restée en dehors des grands courants qui l'entourent; elle est le môle autour duquel ils se divisent, en pointe entre le Rhin et les Néerlandes germaniques, elle est demeurée wallonne, c'est-à-dire française (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p.70):
3. Au milieu de la tourmente et de la débandade générales, seuls quelques môles avaient subsisté. Accrochés imperturbablement au sol, les monastères avaient tenu bon sous l'ouragan (...). Chaque abbaye apparaissait comme un roc, contre lequel venait parfois se briser la tempête. P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p.66.
Môle de résistance. En congédiant G. Pompidou (...) le général De Gaulle risque d'offrir un «môle de résistance» à des hommes qui l'ont déjà accusé de «vouloir faire couler le bateau avec lui» (Le Nouvel Observateur, 10 juill. 1968).
C. − ANTIQ. ROMAINE. Môle d'Adrien. Tombeau d'Adrien. Le tombeau de Cecilia Metella, le Môle d'Adrien, le Panthéon d'Agrippa surtout sont des raccourcis de la force de Rome et du cirque sévère et sauvage au centre duquel elle est bâtie (Faure, Hist. art, 1909, p.145).
Prononc. et Orth.: [mo:l]. Ac. 1694-1798: mole ,,l'o est long``; dep. 1835: môle. Étymol. et Hist. 1. Fin xves. «massif de maçonnerie construit à l'extrémité d'une jetée, à l'entrée d'un port» (G. de Villeneuve, Mémoires, éd. J. A. C. Buchon, p.273); 2. 1694 môle d'Adrien «tombeau de cet empereur à Rome» (Corneille); 3. 1866 géol. (Taine, loc. cit.). Empr. à l'ital. molo (xives. ds Batt.), lui-même empr. au b. gr. μ ω ́ λ ο ς, μ ο ́ λ ο ς (cf. lat. moles «masse; digue» d'où 1174 a. fr. mole «moellon, grosse pierre», G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 3363). Bbg. Quem. DDL t.12. _ Vidos 1939, pp.483-484. _ Wind 1928, p. 122.

MÔLE2, subst. fém.

MÔLE2, subst. fém.
PATHOL. Môle, môle hydatiforme (qui ressemble à un kyste hydatique, s.v. hydatide rem. 1) ou môle vésiculaire. Tumeur généralement bénigne qui se développe dans l'utérus de la femme enceinte à partir des membranes de l'oeuf et se termine spontanément vers le 4emois par un avortement, mais peut être le point de départ d'une tumeur maligne redoutable: le chorio-épithéliome [chorio- représentant chorion]. La môle vésiculaire (...) se rencontre surtout chez les femmes de 25 à 40 ans, et chez les multipares (A. Charpentier, Traité pratique des accouchements, t.1, 1883, p.878 ds Quem. DDL t.8).Il existe une grossesse pathologique et heureusememnt fort rare (1 % ) qui est une anomalie de l'oeuf caractérisée par une transformation kystique des villosités choriales appelée môle hydatiforme (Encyclop.Sc. Techn.t.61971, p.484).
REM.
Môlaire, adj.Qui se rapporte à la môle. Avortement môlaire (Pt Lar. Méd. 1976). La grossesse môlaire est: rare en France: 1/1000; fréquente en Orient 1/100 à 1/500 (H. de Tourris, R. Henrion, M. Delecour, Gynécol. et obstétr., Paris, Masson, 1979, p.422).Var. : On trouve môlaire écrit sans accent circonflexe. Vésicule molaire (J.Hamburger, Pte encyclop. méd., Paris, Flammarion, 1972, p.997).Grossesse molaire (L. Perlemuter, P. Obraska, J. Quevauvilliers, Dict. pratique de thérapeutique méd., Paris, Masson 1974, p.572). Œuf molaire (Méd. Biol.t.21971, s.v. môle morte; v. aussi Man.-Man. Méd. 1980).
Prononc. et Orth.: [mo:l]. Ac. 1694-1798: mole; 1835, 1878: môle. Étymol. et Hist. 1575 (Paré, Introd. 2 ds Œuvres, éd. J.F.Malgaigne, t.1, p.26) d'où 1883 grossesse môlaire (A. Charpentier, ibid.). Empr. au lat. méd. mola, proprement «meule».

MÔLE3, subst. fém.

MÔLE3, subst. fém.
ICHTYOL. Poisson téléostéen de la famille des Gymnodontes (s.v. gymno-) au corps comprimé pouvant atteindre 2 m de longueur, aux nageoires anale et dorsale hautes et symétriques, à la nageoire caudale en croissant de lune et dont l'espèce typique est la môle de la Méditerranée (Orthagoriscus [empr. au lat. du gr. ο ρ θ α γ ο ρ ι ́ σ κ ο ς «sorte de poisson de mer»] mola). Synon. lune (v. ce mot C 1), poisson-lune.Orthagorisque môle (...) appelé aussi Mole, Lune, Poisson Lune (...). Ce singulier poisson se trouve sur toutes nos côtes, mais il est toujours assez rare (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 223).
Prononc. et Orth.: [mo:l]. Coupin, loc. cit.: mole. Étymol. et Hist. 1554 Marseille (Rondelet, Libri de piscibus marinis, chap. 10, p.186). Empr. au lat. mola (meule*), ce poisson ayant été ainsi nommé à cause de sa forme qui rappelle celle d'une meule à broyer.
STAT.Môle1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 140.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·