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JULIEN, -IENNE, adj.

JULIEN, -IENNE, adj.
MÉTROL. Qui se rattache à Jules César, notamment à sa décision d'instaurer des années de 365 jours, alternant, tous les quatre ans, avec une année bissextile. En 708 de la fondation de Rome, 46 avant Jésus-Christ, (...) Jules César, dictateur et grand pontife, opéra sa célèbre réforme (...) la réforme julienne (Chauve-Bertrand, Question calendrier,1920, p. 64).
Calendrier julien; année, jour julien(ne). Qui découle de la réforme de Jules César. Le calendrier julien évaluait la durée de l'année à 365 jours et 6 heures. Cette durée était un peu trop longue (Chauve-Bertrand, Question calendrier,1920p. 79).Une année julienne représente 365,25 jours moyens (Kourganoff, Astron. fondam.,1961, p. 65).Le temps (...) compté en jours juliens (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 553).
Ère, période julienne. ,,Espace de temps qui renferme sept mille neuf cent quatre-vingts ans, et qui résulte de la multiplication des trois cycles ordinaires, c'est-à-dire, le cycle solaire, le cycle lunaire, et l'indiction`` (Ac. 1835, 1878). La période victorienne, qui parcourt 532 années, est formée de la multiplication des cycles du soleil et de la lune, les mêmes cycles, multipliés par celui d'indiction, produisent les 7980 années de la période julienne (Chateaubr., Génie, t. 1, 1803, p. 127).
Prononc. et Orth. : [ʒyljε ̃], fém. [-jεn]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1671 période julienne (Pomey d'apr. FEW t. 8, p. 244b); 2. 1690 année julienne (Fur.); 3. 1701 calendrier julien (ibid.). Empr. au lat.Julianus, dér. du nom de Jules César, qui introduisit la réforme du calendrier qui porte son nom. 1 trad. de periodus Juliana, créé par Joseph Scaliger en 1583 (Opus novum de emendatione temporum, p. 198 : periodum annorum excogitavimus (...) quam periodum Iulianam vocabimus).

JULIENNE1, subst. fém.

JULIENNE1, subst. fém.
BOT. Plante (Crucifères), ayant pour variétés principales la julienne des dames ou des jardins à fleurs odorantes, violettes ou blanches et la julienne ou giroflée de Mahon ou julienne maritime, cultivée en bordures, à tige rampante et à fleurs purpurines. Jardin lugubrement gai avec ses innombrables juliennes blanches, en longues files comme des nonnes (Michelet, Journal,1845, p. 606).Le parfum des juliennes blanches épanouies (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 86).Les croix jaunes des saponaires, les croix roses et blanches des juliennes de Mahon dessinaient des coins de tapisserie riche (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1348).
Prononc. et Orth. : [ʒyljεn]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1665 juliane (Vallot, Hortus regius ds Roll. Flore t. 1, p. 245); 1677 julienne (Comptes des bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, éd. J. Guiffrey, t. 1, col. 984). Prob. dér. du prénom Julien ou Julienne; l'évolution sém. demeure obscure.

JULIENNE2, subst. fém.

JULIENNE2, subst. fém.
A. − GASTRONOMIE
1. (Potage à la) julienne. Potage à base de légumes variés, découpés en petits dés ou en filaments. Vous aimez le potage, ayez-le à la julienne, aux légumes verts, aux choux, aux racines (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 232).Julienne. Ce potage est composé de carottes, navets, poireaux, oignons, céleri, laitue, oseille, cerfeuil (Viard, Cuisin. roy.,1831, p. 4).
2. Préparation de légumes variés ainsi présentés. Julienne de légumes. De la julienne fraîche coupée très fine sur des feuilles de papier (Zola, Ventre Paris,1873, p. 766).On recevait du ravitaillement des légumes secs, carottes, juliennes, pommes de terre déshydratées (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 322).
Loc. verb. Couper en julienne. Couper en fines lamelles. Une chiffonnade de quelques feuilles de laitue coupées en julienne (Gdes heures cuis. fr., F. Point, 1955, p. 204).
B. − P. métaph. Zola (...) se met à parler (...) de la belle et grande chose que pourrait en ceci produire l'union de la littérature et de l'art : « Oui, Zola, lui dis-je, vous êtes pour une bonne julienne fabriquée de ça et de ça! » (Goncourt, Journal,1891, p. 121).
Prononc. et Orth. : [ʒyljεn]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1691 gastr. Julienne (Massialot, Cuisinier roial et bourg., 61-2 ds Quem. DDL t. 3); 1691 potage à la Julienne (Id., ibid., 283, ibid.). Prob. dér. du prénom Julien ou Julienne; l'évolution sém. demeure obscure. Fréq. abs. littér. : 20. Bbg. Quem. DDL t. 1.

JULIENNE3, subst. fém.

JULIENNE3, subst. fém.
ICHTYOL. Synon. de lingue, molve.Lote molve ou lingue (...) appelée aussi Julienne, Grande Morue barbue (...) la mandibule a des dents très inégales (Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 208).Merlu communément appelé Colin à Paris, Julienne, Lingue (Zool.,t. 3, 1972, p. 1043 [Encyclop. de la Pléiade]).
Prononc. : [ʒyljεn]. Étymol. et Hist. 1482-83 à Bordeaux (Reg. C. Bord., 62 ds R. Ling. rom. t. 20, 1956, p. 100, note 5), attest. isolée; 1732 (Grégoire de Rostrenen, Dict. fr.-celt. ds R. Lang. rom. t. 56, 1913, p. 205). Prob. dér. du prénom Julien ou Julienne; l'évolution sém. reste obscure, malgré la tentative d'explication de P. Barbier ds R. Lang. rom., loc. cit.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·