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HOMICIDE1, subst. et adj.

HOMICIDE1, subst. et adj.
I. − Subst. Celui, celle qui tue un être humain. Une certaine variété d'homicides qui sont sous l'empire d'une monomanie furieuse et qui rentrent, par conséquent, dans la catégorie des fous et des idiots (Sand, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 25).Un soldat, sur le champ de bataille, ne se considère pas comme un homicide (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p. 1084).
II. − Adjectif
A. −
1. [En parlant d'une pers.] Qui a tué ou veut tuer quelqu'un. Il est homicide, assassin; il a tué mon père... − dit Atar-Gull hors de lui (Sue, Atar-Gull,1831, p. 37).Nous ne recevions dans son asile que les fous de surveillance facile et jamais les aliénés très méchants et nettement homicides (Céline, Voyage,1932, p. 513).
En partic. Homicide de soi-même. ,,Personne qui ne se ménage pas assez et qui ruine sa santé`` (Littré).
2. P. anal. [En parlant d'une chose] Qui entraîne ou peut entraîner la mort de nombreuses personnes. Guerre homicide. La Scandinavie, appelée par un historien la fabrique du genre humain, n'auroit pu fournir assez d'hommes à cette loi homicide [loi de la conscription] (Chateaubr., Mél. pol.,1816-24, pp. 19-20).La chaleur féconde et homicide des bords de la Caspienne rappelle l'Inde (Michelet, Introd. Hist. univ.,1831, p. 407).Je pars pour quelque temps à Bar-sur-Seine, à l'effet de conjurer l'influenza homicide (Goncourt, Journal,1872, p. 923) :
1. ... Fouquier-Tinville, têtu, laborieux, remuant avec zèle ses papiers homicides, et envoyant, magistrat accompli, ses amis de la veille à l'échafaud. A. France, Dieux ont soif,1912, p. 303.
3. P. ext.
a) Littér. Qui sert à donner la mort. Glaive, poignard homicide. Vous [Vendéens] ne mourrez pas tous sous des bras intrépides; Les uns, sur des nefs homicides, Seront jetés aux flots mouvants (Hugo, Odes et ball.,1828, p. 48).Ne pouvant plus supporter le poids d'une existence désormais flétrie, aurait-il plongé dans son sein le fer homicide? (Flaub., Corresp.,1845, p. 187).
b) Qui dénote la volonté de tuer. Regard homicide. Un sourire homicide le dérida, en apprenant que l'adversaire était un noble (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 29).Je remarquai alors l'œil homicide que le vieux solitaire braquait sur la nuque de la fille (Gracq, Syrtes,1951, p. 208).
c) Qui pousse à tuer, qui va jusqu'au meurtre. Délire, impulsion, folie, fureur, monomanie homicide. Comme si le reprenait, au récit de l'assassinat, sa fièvre homicide, il répète dans le vide la mimique de son crime (Goncourt, Journal,1869, p. 510).Il était tout à fait guéri de cette brusque rage homicide, qui l'aurait fait se jeter sur un passant, pour l'étrangler (Zola, Dr Pascal,1893, p. 191).
d) Qui vise la mort de quelqu'un. Dessein, souhait homicide. J'apprends qu'il [Poe] ne buvait pas en gourmand, mais en barbare (...), comme accomplissant une fonction homicide, comme ayant en lui quelque chose à tuer (Baudel., Hist. extr.,1857, p. xxvi).Il [Tartarin] ne pouvait parfois s'empêcher de discuter leurs projets homicides (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 153).
B. − P. exagér. Qui cause de grandes souffrances ou de graves préjudices. Éducation homicide. Je parle à Carrière des choses homicides de ce temps, entre autres de la cherté de la vie (Goncourt, Journal,1893, p. 360).De son côté, Clotilde avait trouvé d'homicides coutures chiennement payées, et on subsistait ainsi, l'un par l'autre, sans lendemain (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 231).L'homicide doctrine matérialiste enseigne qu'il faut vénérer ses entraînements et ses passions (L. Daudet, Hérédo,1916, p. 104) :
2. Je lui faisais la proposition très-honorable de m'aider à vaincre (...) le silence injuste et véritablement homicide qui pèse depuis tant d'années sur l'auteur de quelques-uns des meilleurs livres de ce temps, lequel auteur cherche son pain et celui des siens à 56 ans. Bloy, Journal,1902, p. 105.
Prononc. et Orth. : [ɔmisid]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1150 subst. omicide « meurtrier(e) » (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 61); xives. adj. (Psautier lorrain, éd. F. Apfelstedt, 5, 7 : L'ome homicide). Empr. au lat.homicida « id. », composé de homo, -inis « homme » et caedere « tuer ».

HOMICIDE2, subst. masc.

HOMICIDE2, subst. masc.
Fait de donner la mort à un être humain. Commettre un homicide; tentative d'homicide; homicide involontaire. Il [le paranoïaque] peut pousser l'agressivité jusqu'à l'homicide, tels ces régicides étudiés par Régis (Mounier, Traité caract.,1946, p. 553).L'homicide volontaire est un crime ou un délit susceptible de diverses dénominations : meurtre, assassinat, parricide, infanticide, empoisonnement (Réau-Rond.1951) :
Un jour, un dîneur mécontent, croyant à un attentat, a abattu en pleine salle un malheureux maître d'hôtel. Il était mort, monsieur, mort, mort, mort! Homicide par imprudence, si l'on veut, d'accord, mais tout de même, mettez-vous à la place du client! Fargue, Piéton Paris,1939, p. 206.
P. exagér. Fait de causer un grave préjudice moral. Il [Nicole] appelait toute cette classe d'auteurs des empoisonneurs publics non des corps, mais des âmes des fidèles, ce qui est le pire genre d'homicide (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 4, 1859, p. 332).Les examens de conscience rangent sous le chef d'homicide le péché de ceux qui ont fait perdre la foi à une âme (Claudel, Corresp. [avec Gide], 1909, p. 114).
REM. 1.
Homicider, verbe trans.,vx. Tuer, commettre un homicide (cf. Ac. 1835).
2.
Homicidé, -ée, part. passé empl. comme subst.,vx. Victime d'un homicide. Chez les peuplades du nord de l'Amérique, la famille de l'homicide ne vient pas à son secours, mais les parents de l'homicidé se font un devoir de le venger (Chateaubr., Voy. Amér. et Ital., t. 2, 1827, p. 83).
Prononc. et Orth. : [ɔmisid]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1160-74 homicide « meurtre » (Wace, Rou, éd. A.J. Holden, 2308). Empr. au lat.homicidium « id. » (cf. formes omecide ds T.-L., omechide ds Livre Roisin, éd. R. Monier), composé de homo, -inis « homme » et de caedere « tuer » (cf. homicide1). Fréq. abs. littér. : 300. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 727, b) 349; xxes. : a) 452, b) 195. Bbg. Raymondis (L.M.), Le Guern (M.). Le Lang. de la justice pénale. Paris, 1976, p. 142. - Sain. Arg. 1972 [1907], p. 118.

Homicidé, -ée, part. passé empl. comme subst.,

Homicidé, -ée, part. passé empl. comme subst.,vx. Victime d'un homicide. Chez les peuplades du nord de l'Amérique, la famille de l'homicide ne vient pas à son secours, mais les parents de l'homicidé se font un devoir de le venger (Chateaubr., Voy. Amér. et Ital., t. 2, 1827, p. 83).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·