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GALLE1, subst. fém.

GALLE1, subst. fém.
Excroissance apparaissant sur diverses parties d'une plante, généralement provoquée par un insecte ou parfois par un parasite végétal. Chaque fleur ainsi habitée par une larve donne une petite galle arrondie (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 2, p. 344).
En partic. Galle du chêne ou noix de galle. Excroissance de cette nature qui se développe sur certaines espèces de chênes et qu'on utilise pour teindre en noir, faire de l'encre ou, en médecine, pour ses propriétés astringentes et toniques. Teinture qui résulte de la combinaison de la noix de galle et du fer (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 272).
P. méton. Insecte provoquant cette excroissance. Cent choses bizarres et jolies nous viennent de la piqûre des galles (Michelet, Insecte,1857, p. 183).Cf. cynips.
REM. 1.
Gallicole, adj.Cf. -cole B.
2.
Galloïde, subst. masc.Cf. -ide2, -oïde II C 3 b.
3.
Gallo-, élém. (issu de galle1), formateur de composés dans le domaine de la chim., du type
gallocyanine, subst. fém.« matière colorante obtenue, en particulier, à partir de l'acide gallique ». Les exemples considérés concernent la gallocyanine (J. phys. et Radium, Chim. phys., 1934, p. 339).
Prononc. et Orth. : [gal]. Ds Ac. dep. 1694. Au sens d'insecte (supra p. méton.) on rencontre la graph. gale (cf. Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 176). Étymol. et Hist. 1. Av. 1105 gales « noix de galle, galles du chêne » (Gl. fr. de Raschi, 534, p. 75 ds T.-L.); ca 1256 galles (A. de Sienne, Rég. du corps, 44, 17, ibid.); 2. ca 1160 jale « (d'un animal) excroissance cornée de l'épiderme; sorte de rogne » (Eneas, 3936, ibid.). Empr. au lat. de l'époque impérialegalla « galle, noix de galle ».
DÉR. 1.
Gallate, subst. masc.,chim. Sel ou ester de l'acide gallique. Ce précipité étant un gallate de cinchonine ou de quinine (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 604). [galat]; transcr. ds DG. 1reattest. 1803 gallates (Boiste); de (noix de) galle, suff. -ate*, cf. angl. gallate (1794 ds NED).
2.
Gallique, adj.,chim. a) Acide gallique. Acide extrait de la noix de galle. Vous faites développer l'image (...) en la mettant dans un bain chaud d'acide gallique saturé (Le Gray, Phot. sur papier et verre,1850, p. 28).b) P. ext. Qui conduit à la formation de cet acide. Fermentation gallique (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux,1947, p. 62).[ga(l)lik]. Ds Ac. dep. 1835. 1reattest. 1789 (Berthollet, Annales de chimie, 1, 240 ds Quem. DDL t. 5); de (noix de) galle, suff. -ique*.
BBG. Quem. DDL t. 5 (s.v. gallicole). - Rothwell (W.). Medical and botanical terminology from Anglo-Norman sources. Z. fr. Spr. Lit. 1976, t. 86, p. 242.

GALLE2, subst. masc.

GALLE2, subst. masc.
RELIG. ANTIQUE. [En Grèce et à Rome] Prêtre voué au culte de Cybèle. Les Galles du culte phrygien de Cybèle (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 757).
Prononc. : [gal]. Étymol. et Hist. 1546 [avec jeu de mots sur l'homon. gal « coq » opposé à chappon] (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, 48, 43 : Les pontifes de Cybele en Phrygie, si chappons feussent et non galls); 1719 galle (B. de Montfaucon, L'Antiquité expliquée, Delaulne, t. 1, p. 6). Empr. au lat.gallus (gr. γ α ́ λ λ ο ς) « prêtre émasculé de Cybèle » (dont le nom est, dès l'antiquité, l'occasion de jeux de mots avec gallus « coq », cf. Ovide, Fastes, 4, 364).
STAT. − Galle 1 et 2. Fréq. abs. littér. : 20.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·