1. PHILOSOPHIE a) Qui participe à la nature de l'espace, qui se laisse mesurer. Anton. intensif.C'est esquiver la difficulté que de distinguer, comme on le fait d'habitude, deux espèces de quantité, la première extensive et mesurable, la seconde intensive, qui ne comporte pas la mesure (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p. 16).
b) Qui, sans être étendu, représente l'étendue sensible. Même les sensations extensives ne sont qu'un fragment borné de l'univers (Ruyer, Esq. philos. struct.,1930, p. 226).
2. LING., PHONOL. [En parlant de l'un des deux termes d'une opposition] Qui peut seul se réaliser quand il y a un phénomène de neutralisation. Un terme d'une opposition est dit extensif quand il est non marqué (Ling.1972).GRAMM. Qui dépasse une limite ordinaire. Signification extensive d'un terme; terme pris dans un sens extensif. Rem. La docum. atteste 1. Extensivement, adv. Une qualité peut-elle se faire successivement par degrés aussi faibles qu'on voudra et extensivement par aussi petites parties qu'on voudra (Hamelin, Élém. princ. représ., 1907, p. 176). 2. Extensivité, subst. fém., philos. ,,Epist. Caractère de ce qui est étendu ou implique un certain sentiment de l'étendue : « L'extensivité des sensations »`` (A. Cuvillier, Nouv. vocab. philos., Paris, Armand Colin, 1963 [1956]).